Des scientifiques de l´Institut Fraunhofer d’ingénierie des interfaces et de biotechnologie (IGB) de Stuttgart étudient des vaisseaux sanguins artificiels sur imprimante

Des scientifiques de la Société Fraunhofer ont mis au point un nouveau moyen de production de vaisseaux  sanguins artificiels. L’Institut Fraunhofer d’ingénierie des interfaces et de biotechnologie (IGB) de Stuttgart et quatre autres partenaires du projet BioRap étudient un système vasculaire permettant de fournir des éléments nutritifs au tissu et aux organes artificiels. Il s’agit là de ce qui était jusqu’à présent considéré comme un des grands problèmes de la transplantation d’organes. Les résultats de cette recherche pourraient donc créer de nouvelles opportunités pour traiter davantage de patients en attente de transplantations d’organes.
La mise au point de vaisseaux sanguins représentait pour les chercheurs le défi d’être capables de construire des structures petites et complexes telles que des structures capillaires. Ils se
sont inspirés du domaine des techniques de production, qu’ils ont appliquées aux biomatériaux élastiques. Il en a résulté l’association de différentes technologies : les techniques d’impression utilisées en prototypage rapide, permettant de concevoir des pièces à usiner d’après des modèles 3D complexes définis par l’utilisateur, ainsi que les techniques de polymérisation mises au point dans la recherche sur les polymères. Cette dernière technologie fait appel à des impulsions laser intenses pour exciter les molécules du matériau tellement fortement qu’elles interagissent entre elles pour former de longues chaînes. De cette façon, le matériau polymérise et se solidifie tout en restant aussi élastique que les matériaux naturels. Ce processus permet de construire des structures extrêmement fines sur la base de plans en trois dimensions. Il en résulte que les vaisseaux synthétiques sont bio-fonctionnalisés de sorte que les cellules vivantes du corps peuvent s’accrocher à eux et permettre le transport d’éléments nutritifs comme c’est le cas de leurs modèles biologiques naturels.

 

Sources : Lettre d’information « Research in Germany »
Pour en savoir plus : www.igb.fraunhofer.de
Contact : Günter Tovar, Fraunhofer IGB