L’Université Jacobs de Brême coordonne un nouveau projet européen sur les biotechnologies marines

 

 

Il existe déjà depuis plusieurs années des procédés biotechnologiques modernes dans lesquels l’information génétique de différents organismes est utilisée ou modifiée afin de rendre possible ou d’optimiser des processus de production. Les principaux domaines d’application sont l’agriculture, la médecine, l’industrie pharmaceutique et l’industrie alimentaire. Les biotechnologies marines, connues sous le nom de « biotechnologie bleue », valorisent quant à elles le potentiel génétique des organismes marins, qui reste à ce jour encore très faiblement exploité. En effet seulement 1% des entreprises de biotechnologie dans le monde utilisent comme source d’information génétique utile les habitats marins.

Dans ce contexte a démarré le 1er janvier 2012 le projet de recherche Micro B3 financé à hauteur de 9 millions d’euros par l’Union européenne pour une durée de quatre ans. Le nom du projet Micro B3 fait référence à « Biodiversité, Bioinformatique et Biotechnologie Microbiennes ». Sous la coordination de Frank Oliver Glöckner, professeur de bioinformatique à l’Université Jacobs de Brême, Micro B3 ambitionne de mettre au point une importante base de données regroupant des informations génétiques sur divers micro-organismes issus de la mer et ainsi permettre d’identifier de nouvelles applications biotechnologiques. 32 partenaires académiques et industriels participent au projet, et réunissent d’éminents experts de différentes disciplines, biologie, bioprospection, biotechnologie, informatique et bioinformatique, écologie et recherche marine. De plus des juristes seront présents tout au long du projet pour clarifier si nécessaire le cadre juridique de cette coopération.

Comme le souligne Frank Oliver Glöckner, « Nous avons affaire ici à un domaine de recherche dont le potentiel pour un usage commercial est énorme, que ce soit dans l’industrie pharmaceutique, le développement de nouveaux matériaux, ou l’industrie alimentaire. Par conséquent, nous devons naturellement nous assurer dès le début que le cadre juridique pour l’utilisation des résultats de cette recherche collective et de leur mise à disposition est clair ».

Le potentiel des biotechnologies bleues est immense : la diversité des espèces dans les océans, et la diversité génétique des micro-organismes en particulier, dépasse de loin celle des écosystèmes terrestres. Le projet européen Micro B3 est en train de construire une base de données unique qui rendra accessible aux scientifiques à travers le monde des informations en tout genre sur des virus, bactéries, archéobactéries et autres organismes unicellulaires marins. Cette plateforme unique permet de créer un savoir collectif qui ouvre des perspectives entièrement nouvelles pour la modélisation et la recherche scientifique dans le domaine des écosystèmes marins.

Les principaux partenaires du projet Micro B3 dans la région de Brême sont l’Institut Max Planck de microbiologie marine, l’Institut Alfred Wegener de recherche polaire et marine et l’Université Jacobs de Brême.

 

Pour en savoir plus, contacts :

– Pour plus d’informations sur les partenaires du projet Micro B3 : liste complète des partenaires: http://www.microb3.eu/partners – http://www.microb3.eu
– Frank Oliver Glöckner – Professeur de bioinformatique à l’Université Jacobs de Brême – tél. : +49 (0) 421 200 3167 – email : f.gloeckner@jacobs-university.de

 

Sources :

« Innovation aus dem Meer: Jacobs University koordiniert EU-Projekt zu Blauer Biotechnologie », dépêche idw, communiqué de presse de l’Université Jacobs de Brême – 27/01/2012 – http://idw-online.de/pages/en/news460941

 

Rédacteurs :

Myrina Meunier, myrina.meunier@diplomatie.gouv.fr – https://www.science-allemagne.fr