Le BMBF combat les maladies négligées et dues à la pauvreté

Dans les pays fortement touchés par la pauvreté, de nombreux habitants sont atteints de maladies infectieuses. Celles-ci sont toujours la plus grande cause de décès dans ces régions. Le VIH/SIDA, le paludisme et la tuberculose en sont des exemples mais restent parmi les priorités des pays riches qui investissent des moyens considérables dans la recherche afin de les combattre. D’autres maladies, telles la dengue, la maladie du sommeil ou les maladies causées par des vers parasites, touchent presque uniquement les pays pauvres. Ces affections peuvent donc être désignées comme maladies tropicales négligées. Les Nations Unis avaient formulé en 2000 huit objectifs du millénaire pour le développement (OMD) [1] avec pour finalité de combattre la pauvreté dans le monde. A la lumière de ces objectifs, le Ministère fédéral de l’enseignement et de la recherche allemand (BMBF) a décidé d’amplifier son effort de financement dans la recherche sur les maladies négligées et dues à la pauvreté.

 

En mai 2011, le BMBF a publié sont nouveau concept de financement « Maladies négligées et associées à la pauvreté » [2]. Au sein de celui-ci, le BMBF présente sa nouvelle orientation stratégique et décrit la façon dont il va consolider continuellement ses financements pour la recherche sur ces maladies. Un des points principaux de ce nouveau concept est le soutien de partenariats de développement de produits (PDP). Les PDP sont des organisations internationales à but non lucratif dont la tâche est de développer des méthodes de prévention, des diagnostics ou des médicaments contre les maladies négligées ou dues à la pauvreté. Ils rassemblent les connaissances de la science, de l’industrie et des sociétés civiles. Les PDP sont financés par des dons privés ou publics. En contrepartie, les produits sont proposés aux malades à des prix très bas.

 

Pour les quatre prochaines années, le BMBF mettra à disposition jusqu’à 20 millions d’euros. Face aux enjeux mondiaux, cet argent sera investi de façon ciblée, principalement pour diminuer la mortalité infantile et pour améliorer la santé des mères (OMD 4 et 5). C’est pourquoi le ministère financera principalement le développement de produits pour la prévention, le diagnostic et le traitement de deux groupes de maladies : les maladies tropicales négligées (dengue, maladie de Chagas, maladies dues aux vers parasitaires…) et les maladies qui touchent particulièrement les enfants des pays pauvres (pneumonies et méningites bactériennes, diarrhées, paludisme…). D’autre part, les produits seront de préférence spécialement adaptés aux enfants de moins de cinq ans et aux femmes enceintes.

 

Le BMBF envisage aussi de renforcer le paysage allemand de la recherche dans le domaine des maladies négligées et associées à la pauvreté. Ainsi, trois nouveaux groupes de jeunes chercheurs seront créés. L’accent sera aussi mis sur l’instauration de collaborations durables avec des partenaires des pays touchés.

 

Cette mesure de financement complète l’effort actuel, en particulier dans le soutien d’études cliniques en Afrique sub-saharienne contre le VIH/SIDA, le paludisme et la tuberculose dans le cadre du partenariat d’essais cliniques « Europe-pays en développement » (European and Developing Countries Clinical Trials Partnership, EDCTP) [3].

 

Pour en savoir plus, contacts :

  • [2] Consultez le concept de financement « Maladies négligées et associées à la pauvreté » du BMBF (en anglais) : http://www.bmbf.de/pub/neglected_poverty_related_diseases.pdf

 

  • Service presse du BMBF – Hannoversche Straße 28-30, 10115 Berlin – tél. : +49 30/18 57-50 50, fax : +49 (0)30/18 57-55 51 – email : presse@bmbf.bund.de

Source :

« Bekämpfung vernachlässigter und armutsbedingter Erkrankungen », Communiqué de presse du BMBF – 09/05/2011

Rédacteur :

Claire Cécillon, claire.cecillon@diplomatie.gouv.fr – https://www.science-allemagne.fr/