NanoMed : caractérisation toxicologique des nanomatériaux pour l’imagerie médicale

Des scientifiques de l’Université Friedrich-Schiller et de l’Institut pour les technologies photoniques et de l’hôpital de Iéna (Thuringe) travaillent conjointement sur un nouveau projet de recherche intitulé « NanoMed – Caractérisation toxicologique des nanomatériaux pour l’imagerie médicale ». Le projet est soutenu par le Ministère fédéral de l’enseignement et de la recherche (BMBF) à hauteur de 2 millions d’euros.

 

Dagmar Fischer, directrice du projet, explique que « les nanoparticules sont aujourd’hui utilisées dans de nombreux domaines, le plus grand défi réside cependant dans leurs applications directes dans la médecine ». Les nanoparticules arrivent peu à peu dans ce secteur, les médecins ont ainsi besoin de connaître leurs effets sur le corps humain. Le développement de préparations à base de nanoparticules demande ainsi un effort important. Il existe certes des expérimentations sur des nanoparticules très précises, cependant peu d’études générales sont à disposition.

 

Durant les 3 prochaines années, les scientifiques de Iéna vont analyser des nanoparticules de différentes formes, tailles et surfaces. L’équipe de Dagmar Fischer espère connaître le comportement des nanoparticules face aux barrières du corps humain. Il explique que « les résultats pourront être utiles lors de la fabrication de nouveaux médicaments, nous saurons alors à quoi doivent ressembler les nanoparticules pour être biocompatibles ou à l’inverse comment éviter leur introduction dans le corps humain ».

 

Le projet NanoMed est consacré en premier lieu aux méthodes de diagnostics et aux substances de contrastes. Alors que les nanoparticules sont déjà utilisées dans les IRMs (imagerie par résonance magnétique nucléaire), elles le sont moins dans les scanners (tomographie assistée par ordinateur). Les nanoparticules métalliques, d’oxyde de fer, d’argent ou d’or possèdent des propriétés spécifiques en imagerie médicale. Les chercheurs veulent trouver la nanoparticule idéale. Ses caractéristiques complètes seront mesurées et enregistrées, pour une production contrôlée et reproductible. Leurs propriétés devront être observées aussi bien dans des tubes à essais comme dans les vaisseaux sanguins pour détecter d’éventuels changements dus aux différents composants présents dans le sang.

 

Dans une phase ultérieure, les chercheurs vont examiner le comportement des particules face aux défenses du corps humain. La directrice de projet indique : « nous allons nous concentrer sur les interactions au niveau du cerveau et du placenta ». L’objectif de NanoMed est de trouver pour chaque partie du corps une nanoparticule et d’enregistrer sa formulation dans une base de données. Il sera plus simple de faire correspondre une préparation avec une nanoparticule donnée. La fabrication, le développement et les procédures d’autorisation de mise sur le marché seront simplifiées. Les résultats pourront être utilisés dans d’autres domaines comme la recherche sur le cancer ou l’environnement.


Pour en savoir plus, contacts :

Source :

« Kleine Teilchen – große Wirkung? », article de Kompetenznetze – 20/10/2010 – http://redirectix.bulletins-electroniques.com/AlqS3

Rédacteur :

Philippe Rault, philippe.rault@diplomatie.gouv.frhttps://www.science-allemagne.fr