Sclérose en plaques : un registre pour améliorer le monitoring des patients

Les traitements actuels de la sclérose en plaque (SEP) reposent sur l’immunothérapie. Ceux-ci peuvent, dans certains cas, engendrer des effets secondaires graves. Par conséquent, le réseau de compétence dédié à la maladie de la sclérose en plaques (Krankheitsbezogene Kompetenznetz Multiple Sklerose – KKNMS) réalise dans le cadre du projet REGIMS une enquête sur les effets indésirables de ces traitements. L’étude a pour but d’évaluer les risques des médicaments actuels et d’établir un registre recensant ces effets et les causes associées.

« Ces données permettront d’explorer et d’anticiper les effets imprévus et inconnus, et de développer de nouveaux médicaments pour mieux traiter la SEP. Le projet REGIMS doit aider à prendre des décisions de traitement individuel, et donc améliorer la qualité des soins aux patients », a déclaré Heinz Wiendl, vice-président du KKNMS, lors du Congrès annuel de la Société allemande de neurologie (Deutschen Gesellschaft für Neurologie – DGN) qui s’est tenu à Dresde (Saxe) du 18 au 21 septembre 2013.

 

L’enquête auprès des patients atteints de SEP permettra de référencer la fréquence, le type, les caractéristiques et les conséquences des effets secondaires du traitement d’immunothérapie. Les données seront obtenues à l’aide d’examens cliniques menés par des médecins tous les six mois, mais aussi à l’aide d’un questionnaire rempli par le patient qui partagera son point de vue « subjectif » sur la qualité de vie et le traitement. De plus, une biobanque contenant des échantillons sanguins sera mise en place, afin d’identifier des biomarqueurs caractéristiques d’une réponse physiologique. « Si nous réussissons à identifier des biomarqueurs, des effets secondaires indésirables pourraient être évités ou réduits à l’avenir », a expliqué Heinz Wiendl. « La création de ce registre d’immunothérapie est donc une étape importante vers l’amélioration du bien-être des patients subissant des soins contre la sclérose en plaque », ajoute Klaus Berger, directeur du projet et de l’Institut d’épidémiologie et de médecine sociale à l’Université Wilhelms de Westphalie à Münster (Rhénanie du Nord-Westphalie).

 

Le réseau de compétence SEP liée à la maladie (KKNMS) est l’un des 21 réseaux de compétences nationales en médecine qui ont été initiés par le Ministère fédéral de l’enseignement et de la recherche (BMBF). Ils visent à rassembler des chercheurs sur des maladies spécifiques afin d’améliorer les soins aux patients. Le KKNMS est soutenu financièrement par le BMBF depuis 2009 et est actuellement dans sa deuxième phase (2012 – 2016, financement de 7,5 millions d’euros). Une partie conséquente de la recherche menée à travers ce réseau porte sur le développement de meilleurs moyens thérapeutiques, tandis qu’une autre partie se concentre sur le développement et la standardisation des techniques d’imagerie pour le diagnostic et le traitement de la SEP.

 

Pour en savoir plus, contacts :

 

Site internet du réseau de compétence (en anglais) : http://www.kompetenznetz-multiplesklerose.de/en

 

Sources :

 

« Multiple Sklerose: Neues Immuntherapieregister für mehr Arzneimittelsicherheit », communiqué de presse du KKNMS – 20/09/2013 – http://redirectix.bulletins-electroniques.com/MmWZJ

 

Rédacteurs :

Louis Thiebault, louis.thiebault@diplomatie.gouv.fr – https://www.science-allemagne.fr