Création d’un groupement national pour la recherche en énergie éolienne : le Nord-Ouest de l’Allemagne a le vent en poupe

L’Institut Fraunhofer pour l’énergie éolienne (IWES) et le ForWind – partenariat pour la recherche en énergie éolienne des universités de Basse-Saxe: Brême, Oldenburg et Hanover – se sont associés pour regrouper au niveau national les instituts de recherche en énergie éolienne. L’objectif est de mutualiser les compétences afin de résoudre leurs difficultés de manière plus effective.

 

Ce groupement repésente ainsi 430 salariés travaillant dans 35 instituts différents et permettra de bénéficier d’une infrastructure de recherche plus large, très utile par exemple pour réaliser certaines expériences à grande échelle telles que des simulations de courants d’eau ou encore des tests de turbines à taille réelle (jusqu’à 90m de diamètre). Par cette initiative,l’IWES et ForWind rassembleront l’ensemble du spectre des techniques de l’énergie éolienne, de la météorologie jusqu’à l’architecture, en passant par les pales et la nacelle. « Des conditions idéales pour un groupement de recherche unique en Allemagne », selon le directeur de l’IWES, Andreas Reuter.

 

L’avantage est aussi institutionnel car il permettra de formaliser les échanges qu’entretenaient déjà l’IWES et ForWind avec la politique, l’industrie et la société, et de permettre une meilleure visibilité, notamment sur le plan international. Cette mesure s’inscrit dans une volonté affichée d’exceller sur le marché de l’éolien et de pouvoir se mesurer aux Etats-Unis et au Danemark.

 

L’étroite coopération entre les deux centres est assurée par une mise en réseau de leurs activités grâce à l’initiative RAVE (Research at alpha ventus) [1] et des projets de recherche communs. Les projets de groupes de l’Institut Fraunhofer avec les universités de Hanovre et Oldenburg, les programmes d’exploration des fonds marins pour l’éolien off-shore par l’Université de Brême mais aussi la participation à des projets européens sont quelques exemples de ces collaborations. Les instituts travaillent ensemble dans les « programmes communs de l’énergie éolienne de l’alliance européenne pour la recherche en énergie »(Joint Programme Wind Energy of the European Energy Research Alliance -EERA) et la plateforme technologie pour l’éolien (« Technology Platform Wind »). Par ailleurs, les deux instituts dirigent la mise en place de l’accord pour la coopération dans la recherche, le développement et l’installation de l’énergie éolienne de l’Agence internationale de l’énergie (Implementing Agreement for Co-operation in the Research, Development, and Deployment of Wind Energy Systems, International Energy Agency).

 

Actuellement, les deux instituts préparent avec l’agence pour l’énergie éolienne (WAB) leur candidature en tant que « wind power cluster » pour le concours des clusters d’excellence organisé par le Ministère fédéral de l’enseignement et de la recherche (BMBF-« Spitzenclusterwettbewerb »). La première initiative du groupe sera le projet de recherche « énergie éolienne 2020 » afin d’aider à réaliser les objectifs gouvernementaux de 35% d’énergie renouvelable en 2020 pour lesquels l’éolien devrait jouer un rôle majeur. La technologie doit être fiable et concurrentielle à l’échelle internationale. Les nouveaux parcs doivent respecter l’environnement et être mis en place avec la participation et l’acceptation des citoyens. Ce sont les défis que la branche doit relever pour rendre l’éolien commercialisable et exportable.

 

Le projet « énergie éolienne 2020 » doit ainsi aider à la mise en réseau et à la collaboration des chercheurs avec les industries et répondre aux questions économiques et techniques en utilisant toutes les disciplines associées. Les objectifs de réduction des coûts et de durabilité sont essentiels pour rendre l’éolien compétitif par rapport aux sources d’énergie fossiles.

 

Au coeur de cette initiative de recherche se trouve l’utilisation optimale de la ressource vent et des surfaces disponibles par la réalisation de parcs éoliens off-shore d’une puissance de plusieurs gigawatts. La réduction de la charge et du bruit du rotor, l’optimisation des structures ainsi que le développement de générateurs robustes et des arbres de transmission sont autant de défis à relever pour la recherche.

 

L’objectif pour les deux directeurs Andreas Reuter (IWES) et Stephan Barth (Forwind) est de faire progresser la recherche dans ce domaine, mais aussi à terme de faire de l’Allemagne « un des pays les plus importants pour l’énergie éolienne ».

 

 

[1] L’initiative RAVE est une mesure du Ministère fédéral de l’environnement (BMU) pour élargir les connaissances techniques en éolien offshore. Le BMU contribue à hauteur de 50 millions d’euros à ce projet coordonné par l’IWES.

 

 

 

Pour en savoir plus, contacts :

  • Britta Rollert – service de presse de l’Institut Fraunhofer pour l’énergie éolienne (IWES) à Bremerhaven – tél. : 0049 471 14 290-220 – http://www.iwes.fraunhofer.de
  • Tobias Kolb – service de presse de ForWind, Centre pour la recherche en énergie éolienne – tél. : 0049 441798-4775 – http://www.forwind.de/forwind/index.php?article_id=516&clang=0
  • Projet RAVE (allemand et anglais): http://rave.iset.uni-kassel.de/rave/pages/welcome
  • Projet EERA Joint Research Programme on Wind Energy (en anglais) : http://www.eera-set.eu/index.php?index=37

 

 

Source :

Nationaler Forschungsverbund Windenergie » – Newsletter des Kompetenznetze – 19/05/2011 – http://redirectix.bulletins-electroniques.com/1xZc6

 

Rédacteur :

Edith Chezel, edith.chezel@diplomatie.gouv.fr – https://www.science-allemagne.fr/