Stimuler la recherche sur la biomasse au KIT avec Bioboost

 

Le projet européen Bioboost, encadré par l’Institut de Technologie de Karlsruhe (KIT, Bade-Wurtemberg) démarrera au 1er janvier 2012. Ce projet vise à élargir les possibilités de récupération des déchets organiques pour la production d’énergie, notamment de biocarburants, complétant ainsi le projet « Bioliq » déjà lancé au KIT en 2010 [1].

Le projet Bioliq vise la démonstration de la chaine complète de production de biocarburants, des bottes de paille à la pompe à essence. Le projet Bioboost se concentre lui sur la matière première, la biomasse, afin d’améliorer l’efficience de toute la chaine. Il vise d’une part la production de nouvelles ressources de biomasse de deuxième génération, et d’autre part la comparaison de la rentabilité économique et des impacts environnementaux de chaque type de biomasse, qui constitue un type de ressource énergétique. Pour produire de nouvelles ressources, le projet devrait suivre plusieurs pistes. Il s’agira d’abord de densifier l’apport énergétique des ressources par compression, comme dans le projet Bioliq. Ainsi, les déchets organiques pourront être transformés par pyrolyse catalytique [2] ou carbonisation hydrothermale en huile ou en cokes. A ce stade, la production d’électricité et de chaleur à partir de ces matériaux énergétiques dits intermédiaires pourra être étudiée. Parallèlement, le projet Bioboost devrait permettre la fabrication de produits chimiques comme le méthanol, l’éthylène et le propylène, et même de matières plastiques, contribuant ainsi au développement de bioraffineries.

Sept industriels (dont trois PME) et six centres de recherches, issus de six pays européens participent au projet [3]. Celui-ci est financé à hauteur de 5,09 millions d’euros pour trois ans et demi.

[2] Un réacteur pilote de recherche sur la pyrolyse fonctionne au KIT depuis 2007. Il permet de transformer de la biomasse séchée en slurries, produits intermédiaires ayant une concentration énergétique 10 fois supérieure (comparable à celle du pétrole brut).

[3] Les participants au projet :
Allemagne : GRACE GMBH & CO KG, AVA-CO2-FORSCHUNG GMBH, SYNCOM FORSCHUNGS- UND ENTWICKLUNGSBERATUNG GMBH, ENBW ENERGIE BADEN-WURTTEMBERG AG, UNIVERSITE DE STUTTGART, Autriche : FH OO FORSCHUNGS & ENTWICKLUNGS GMBH, Finlande : NESTE OIL CORPORATION, Grèce : CENTRE FOR RESEARCH AND TECHNOLOGY HELLAS, CHIMAR HELLAS AE, Pays-Bas : DSM CHEMICAL TECHNOLOGY R & D BV, NEDERLANDSE ORGANISATIE VOOR TOEGEPAST NATUURWETENSCHAPPELIJK ONDERZOEK – TNO, Pologne : INSTYTUT UPRAWY NAWOZENIA I GLEBOZNAWSTWA, PANSTWOWY INSTYTUT BADAWCZY

 

Pour en savoir plus, contacts :

[1] Pour plus d’information sur le projet de recherche sur les biocarburants de deuxième génération « Bioliq » voir notre article : « Achèvement de l’installation pilote Bioliq du KIT », BE Allemagne 482 – 12/05/2010 – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/63334.htm

 

Sources :

– « BioBoost – Auftrieb für Energie aus Biomasse », dépêche idw, communiqué de presse du KIT – 15/12/2011- http://idw-online.de/de/news456446
– « Biomass based energy intermediates boosting biofuel production (BIOBOOST) », registre des projets européens du 7ème programme cadre de recherche, Cordis – 12/12/2011 – http://redirectix.bulletins-electroniques.com/egJ6w

 

Rédacteurs :

Edith Chezel, edith.chezel@diplomatie.gouv.fr – https://www.science-allemagne.fr/