Point de vue scientifique sur la recherche nucléaire en Allemagne

L’académie allemande des sciences techniques (acatech) vient de publier une prise de position sur l’avenir de la recherche nucléaire en Allemagne.

Six mois après l’accident nucléaire de Fukushima, l’académie renommée explique dans un document de 30 pages, pourquoi la décision de sortie du nucléaire ne doit pas impliquer la « sortie des compétences » et donc la fin des recherches en Allemagne. Son plaidoyer concerne non seulement le maintien mais aussi l’élargissement de l’encadrement scientifique et technique de la sécurité des centrales nucléaires en fonctionnement, du démantèlement des centrales à l’arrêt ainsi que de la gestion des sites de stockages provisoires et définitifs des déchets radioactifs (y compris ceux de l’industrie et de la médecine). L’Allemagne, en tant que premier grand pays industrialisé à sortir du nucléaire doit relever en premier le défis d’un démantèlement sécurisé et responsable. Les incertitudes qui pèsent actuellement sur sa capacité à gérer ses déchets (retraitement sur place, choix du site…) ne sont qu’une partie des difficultés qui pèsent aujourd’hui sur les chercheurs et les scientifiques allemands.

Finalement, acatech rejoint les objectifs fédéraux concernant la sûreté et la responsabilité nucléaire mis en oeuvre avec l’adoption du 6ème programme pour la recherche énergétique [1]. En revanche, il est à noter que l’académie ne fait aucune mention des orientations à prendre sur les recherches sur la fusion nucléaire.

 

Pour en savoir plus, contacts :

– Document complet de la prise de position de acatech (allemand) : http://redirectix.bulletins-electroniques.com/jwNc6
– [1] Voir « Adoption du 6ème programme de recherche énergétique », BE Allemagne 536 – 25/08/2011 – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/67484.htm

 

Sources : « Kerntechnische Kompetenz für Atomausstieg: acatech skizziert Bedarf und Prioritäten der Forschung » – dépêche idw, communiqué de presse de acatech – 22/09/2011 – http://idw-online.de/de/news442149

 

Rédacteurs :Edith Chezel, edith.chezel@diplomatie.gouv.fr – https://www.science-allemagne.fr