Des capteurs moins chers grâce aux nanotubes de carbone

Des chercheurs de l’Université technique de Munich (TUM, Bavière) travaillent au développement de capteurs à partir de nanotubes en carbone, avec l’objectif d’être bon marché et de permettre une production de masse aisée. Parmi les applications envisagées se trouvent des capteurs de gaz pour suivre le vieillissement de produits alimentaires emballés, ou encore des capteurs de pression et de température pour des robots [1]. Ces recherches sont soutenues par l’Agence allemande de moyens pour la recherche (DFG), par le biais du cluster d’excellence Nanosystems Initiative Munich (NIM) et par le Land de Bavière, dans le cadre de son initiative Solar Technologies go Hybrid (SolTech).

 

Les capteurs sont constitués de nanotubes en carbone. En les plaçant sur un film mince et en les reliant, ils peuvent servir d’électrodes dont la résistance électrique peut varier selon des phénomènes physiques tels qu’une tension externe ou une adsorption de molécules de gaz. Néanmoins, il n’existait jusqu’à présent aucune méthode de production fiable et reproductible pour fabriquer ces capteurs.

 

Alaa Abdellah de l’Institut de nanoélectronique de la TUM et ses collègues ont donc développé une technique intéressante de mise en place des capteurs. En effet, les capteurs sont déposés par un spray sur une surface : les nanotubes sont dilués dans une solution aqueuse puis projetés par une buse contrôlée par ordinateur. La projection peut se faire sur de nombreux substrats différents. Les chercheurs estiment que cette technologie permettra de réduire les coûts de production et de rendre la technologie facilement adaptable à la production en masse.

 

Alaa Abdellah explique : « Il était important pour nous de développer une plate-forme technologique pouvant être facilement adaptée à plus grande échelle, permettant ainsi d’imprimer de grandes surfaces et de produire de l’électronique flexible. » Il reste cependant des défis techniques à résoudre, comme par exemple l’adaptation des capteurs aux besoins des industriels.

 

Pour en savoir plus, contacts :

– [1] Ces recherches ont fait l’objet de publications dans diverses revues : la revue Carbon (numéro de septembre 2013) : http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0008622313003783, la revue Sensors (numéro d’octobre 2013) : http://redirectix.bulletins-electroniques.com/pE4FJ et la revue Nanotechnology (numéro de mars 2013) : http://redirectix.bulletins-electroniques.com/bVphw
– Alaa Abdellah, de l’Institut de nanoélectronique de la TUM – tél. : + 49 89 289 25335 – email : abdellah@nano.ei.tum.de

 

Sources :

« Kohlenstoff-Nanoröhrchen als flexible, kostengünstige Sensoren », communiqué de presse de la TUM – 25/09/2013 – http://redirectix.bulletins-electroniques.com/C7xp0

 

Rédacteurs :

Grégory Arzatian, gregory.arzatian@diplomatie.gouv.fr – https://www.science-allemagne.fr