Livraison du premier aimant de 95 tonnes pour l’accélérateur FAIR

Le Centre Helmholtz de recherche sur les ions lourds (GSI) de Darmstadt (Hesse) a reçu le premier des trois aimants destinés à FAIR (Facility for Antiproton and Ion Research). Au cours des quatre dernières années, cet aimant de 95 tonnes et d’un volume de 27m3 a été développé, construit et testé par l’Institut de physique nucléaire de Budker en Russie (Nowosibirsk). L’aimant a ensuite été transporté en pièces détachées jusqu’en Allemagne, où il a été remonté par une équipe de scientifiques germano-russes de l’Institut de Budker et du GSI.

 

« L’achèvement de la construction de l’aimant est un exemple de coopération réussie entre l’Allemagne et la Russie dans le cadre du projet FAIR », affirme Carsten Mühle, Directeur de la partie « aimants » au sein du GSI. La Russie, impliquée à hauteur de 180 millions d’euros dans le programme FAIR, est le plus grand partenaire du projet après l’Allemagne. A côté de l’Institut de physique nucléaire de Budker, 23 autres institutions russes sont associées à ce projet.

 

L’aimant se trouve actuellement dans le hall d’expérimentation de l’installation [1], dans lequel sont construits et testés les nouveaux composants. Au cours des prochains mois, grâce à un système de grues, les collaborateurs du GSI vont s’entraîner au futur montage de l’aimant dans le super séparateur de fragments FAIR. Le futur super séparateur de fragments permettra notamment de trier des particules destinées à des expériences ultérieures. Alors que ces corpuscules seront conduits dans des appareils de mesures, les fragments non pertinents atterriront dans des pièges à particules.

 

L’une des spécificités de l’aimant est l’absence de matériaux organiques dans sa composition, telle que la résine époxy (colle). Comme les particules provenant de l’accélérateur pourront passer à travers l’aimant, les matériaux constitutifs de ce dernier doivent être particulièrement résistants afin d’assurer une longue durée de fonctionnement. A l’inverse, des matériaux organiques se désagrègeraient trop rapidement. Enfin, l’utilisation de matériaux non conventionnels nécessite la mise en place de techniques particulières pour l’accélérateur, notamment un nouveau système de refroidissement indirect.

 

Pour en savoir plus, contacts :

  • [1] « Un nouveau hall d’expérimentation pour FAIR », BE Allemagne 450 – 10/09/2009 – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/60432.htm
  • Portail web du GSI de Darmstadt : http://www.gsi.de

 

Source :

« Erster Magnet für Super-Fragmentseparator des Beschleunigerzentrums FAIR », dépêche idw, communiqué de presse du Centre Helmholtz de recherche sur les ions lourds (GSI) de Darmstadt – 22/08/2011 – http://idw-online.de/pages/de/news437226

 

Rédacteur :

Lucas Ansart, lucas.ansart@diplomatie.gouv.fr – https://www.science-allemagne.fr/