Attribution du Prix Gay-Lussac Humboldt 2015

 

 

Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et Thierry Mandon, secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, adressent toutes leurs félicitations aux lauréats du prix Gay-Lussac Humboldt 2015. Décerné en France par le M.E.N.E.S.R. avec le concours de l’Académie des sciences et, en Allemagne, par la Fondation Humboldt, il récompense d’éminents scientifiques en activité dans les deux pays. Le prix distingue cette année deux scientifiques en activité en Allemagne et trois scientifiques en activité en France.

Sources : Ministère de l´Education Nationale, de l´Enseignement supérieur et de la Recherche

Communiqué – 22.01.2016

Najat Vallaud-Belkacem – Thierry Mandon

 

 

 

 

PrixGLH

 

 

Les lauréats du Prix Gay-Lussac Humboldt 2015

Deux scientifiques en activité en Allemagne lauréats du Prix Gay-Lussac Humboldt 2015

Markus Antonietti

Directeur de l’Institut Max Planck de recherche sur les colloïdes et interfaces à Potsdam et professeur à l’université de Potsdam

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Chimiste des matériaux spécialisé dans les domaines de l’énergie, de l’environnement et de la catalyse, Markus Antonietti utilise la « chimie douce » à base de précurseurs renouvelables et facilement accessibles pour permettre une « démocratisation de la science », évitant ainsi l’emploi de procédés et de matières premières toxiques. Il travaille au développement de plastiques biocompatibles à partir de matière végétale, et de matériaux photosynthétiques par voie de synthèse directe.

Markus Antonietti a initié, tout au long de sa carrière, de nouvelles pistes qui se sont toujours révélées productives dans des domaines aussi variés que les polymères, les matériaux poreux, les matériaux hybrides, les nanomatériaux, pour des applications extrêmement diversifiées (chimie verte, bio-mimétisme, énergie…).

Ses thèmes de recherches très novateurs, sa créativité et son enthousiasme conduisent à un bilan scientifique exceptionnel.

Sa candidature était présentée par Clément Sanchez, professeur au Collège de France, Laboratoire de chimie de la matière condensée de Paris, U.M.R. 7574 – C.N.R.S. – Université Pierre et Marie Curie – Collège de France, et par l’Institut de chimie de la matière condensée de Bordeaux (UPR 9048 – C.N.R.S. – Université de Bordeaux).

Markus Antonietti envisage d’initier trois nouveaux grands projets de recherche avec des équipes françaises :

  • matériaux hybrides et nanomatériaux (équipe du professeur Clément Sanchez, U.P.M.C., Collège de France) ;
  • nouveaux catalyseurs pour la valorisation du CO2 (équipe du professeur Marc Fontecave, Collège de France) ;
  • nanomatériaux dans des conditions supercritiques (équipe du professeur Cyril Aymonier, Institut de chimie de la matière condensée de Bordeaux ou I.C.M.C.B.).

Stephan Schlemmer

Professeur de physique, responsable du groupe « Astrophysique de laboratoire » à l’Université de Cologne

Le domaine de recherche de Stephan Schlemmer concerne la physique moléculaire et l’étude des collisions moléculaires à basse température. Son activité s’inscrit dans le domaine de l’astrophysique de laboratoire. Il étudie plus spécifiquement la formation et la destruction des molécules dans les conditions du milieu interstellaire en développant des dispositifs expérimentaux innovants mettant en jeu de nouvelles techniques de spectroscopie à haute résolution.

Le lauréat a collaboré avec différents laboratoires français, notamment avec l’Institut de recherche en astrophysique et planétologie (Institut de recherche en atsrophysique et planétologie ou IRAP : U.M.R. Université Toulouse 3 – C.N.R.S.), le laboratoire de physique des lasers, atomes et molécules (PhLAM : U.M.R. Université de Lille 1 – C.N.R.S.) et le synchrotron SOLEIL/ l’Institut des sciences moléculaires d’Orsay (Institut des sciences moléculaires d’Orsay ou ISMO : U.M.R. Université Paris-Sud – C.N.R.S.), dans différents domaines :

  • il a joué un rôle important dans le développement de nouvelles techniques pour l’astrophysique de laboratoire ;
  • il s’est fortement impliqué dans l’identification de nouvelles espèces moléculaires (molécules organiques complexes, ions moléculaires) dans les milieux astrophysiques et dans la compréhension des processus physico-chimiques mis en jeu dans ces milieux ;
  • il a participé activement à l’exploitation scientifique du spectromètre terahertz à haute résolution HIFI de l’observatoire spatial Herschel.

Sa candidature était présentée par Christine Joblin de l’IRAP. Le projet de recherche du lauréat s’inscrit dans la continuité des collaborations fructueuses qu’il a construites depuis des années avec cette équipe et d’autres équipes françaises. A Toulouse, il s’agira d’implanter de nouveaux détecteurs sur les pièges à ions refroidis développés dans le cadre du projet E.R.C. Synergy Nanocosmos. Le lauréat pourra pérenniser sa relation avec les laboratoires français par l’implication d’étudiants et de jeunes chercheurs, dans l’esprit de la relation d’échanges scientifiques entre Joseph Louis Gay-Lussac et Alexander von Humboldt.

Trois scientifiques en activité en France, lauréats du Prix Gay-Lussac Humboldt 2015

La Fondation Alexander von Humboldt a décerné, quant à elle, le Prix Gay-Lussac Humboldt à trois scientifiques en activité en France :

Jocelyn Benoist

Professeur de philosophie à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Institut des sciences juridiques et philosophique de la Sorbonne – U.M.R. C.N.R.S. – Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Sa candidature était présentée par le professeur Markus Gabriel de l’Université de Bonn.

Papa Samba Diop

Professeur de littérature francophone à l’Université Paris-Est Créteil (Val de Marne), Laboratoire de recherche lettres, idées, savoirs
Sa candidature était présentée par le professeur Hans-Jürgen Lüsebrink de l’Université de la Sarre.

Cordelia Schmid

Directrice de recherche en informatique à l’Inria, responsable, au Centre Inria Grenoble Rhône-Alpes, de l’équipe-projet LEAR (Learning and Recognition in Vision) – Inria, Laboratoire Jean Kuntzmann, C.N.R.S., Université Grenoble Alpes.

Sa candidature était présentée par Michael Black, chercheur à l’Institut Max Planck des systèmes intelligents à Stuttgart.