Les investissements en R&D de l’Allemagne atteignent l’objectif de 3% du PIB

Au cours de l’année 2012, le niveau de dépenses publiques et privées en Recherche et Développement (R&D) a atteint en Allemagne le niveau record de 79,5 milliards d’euros. D’après la Fondation des donateurs pour la science allemande (Stifterverband) [1], cette hausse porte le niveau des investissements en R&D à 2,98% du PIB. Cela permet à la République fédérale d’atteindre l’objectif de 3% qu’elle s’était fixé, en vertu des textes européens.

 

Les investissements en R&D ont donc connu une hausse de près de cinq milliards d’euros par rapport à l’année précédente (2011 : 74,6 milliards d’euros). Cette croissance s’observe tant dans les universités et les organismes publics de recherche, où les dépenses en R&D ont respectivement augmenté de 6% et 4,8%, qu’au sein des entreprises (+5,3%). Dans le cas de ces dernières, il est intéressant de noter que l’effort d’investissement porte pour l’essentiel sur les entreprises de plus de 500 salariés, et s’effectue dans les secteurs où l’économie allemande est traditionnellement performante : automobile, électronique, machines-outils, chimie et pharmaceutique.

 

Avec ces chiffres, l’Allemagne conforte sa place dans le groupe de tête des Etats de l’Union européenne qui investissent le plus en R&D. En effet, seuls les pays scandinaves – Finlande (3,55% PIB), Suède (3,41% PIB) et Danemark (2,99% PIB) – affichent des ratios plus importants. La France, avec 2,26% du PIB consacrés à la R&D, se situe quant à elle au-dessus de la moyenne européenne (2,06% PIB).

 

De 2006 à 2013, les dépenses en Recherche et Développement du gouvernement allemand ont augmenté de près de 60%, passant de 9,3 milliards d’euros (2006) à 14,4 milliards d’euros (2013).

[1] La Fondation des donateurs pour la science allemande (Stifterverband für die deutsche Wissenschaft) réunit environ 3.000 entreprises, associations d’entreprises, fondations et personnes privées ayant pour objectif de faire avancer la science, la recherche et l’éducation. Le Stifterverband finance ses activités à but non lucratif uniquement par les contributions et les dons de ses membres et de ses sponsors.

 

Sources :

– « 3-Prozent-Ziel erreicht », communiqué de presse du Ministère fédéral de l’enseignement et de la recherche (BMBF) – 10/12/2013 – http://www.bmbf.de/_media/press/Pm1210-137.pdf
– « Deutschlands Unternehmen treiben Forschungsausgaben nach oben », communiqué de presse du Ministère fédéral allemand de l’économie et de la technologie (BMWi) – 10/12/2013 – http://www.bmwi.de/DE/Presse/pressemitteilungen,did=611756.html

 

Rédacteurs :

Kenny Abbey, kenny.abbey@diplomatie.gouv.fr – https://www.science-allemagne.fr