Recommandations de la Communauté Leibniz à destination du prochain gouvernement

La Communauté Leibniz publie pour la première fois un document de position à l’occasion de la campagne électorale pour les élections législatives, en septembre 2013, dans lequel elle émet des recommandations pour le développement du paysage allemand de la recherche après les élections. L’objectif principal du document est de générer une discussion et des échanges sur le futur du système de recherche allemand.

 

La Communauté Leibniz se prononce en premier lieu pour une continuation du Pacte pour la recherche et l’innovation [1]. La croissance des organismes de recherche extra-universitaires devrait en particulier servir à l’établissement de coopérations avec les établissements d’enseignement supérieur. La Leibniz plaide pour une suppression de l’interdiction de la coopération entre Etat fédéral et Länder pour le financement des universités, telle que définie par l’article 91b de la Grundgesetz (constitution allemande) [2]. Une participation plus importante de l’Etat fédéral au financement des universités devrait garantir qu’un équilibre soit conservé au sein du système de recherche entre les établissements d’enseignement supérieur et les organismes de recherche extra-universitaires.

 

La Communauté Leibniz met également en avant dans son document de position les perspectives de carrière au sein de la communauté scientifique. Des perspectives de carrière fiables et transparentes pour les jeunes chercheurs, et une égalité des chances entre hommes et femmes, sont des conditions nécessaires d’un système de recherche juste. Pour améliorer les conditions générales d’emploi des chercheurs, il faudrait davantage d’autonomie [3] au niveau des Länder, concernant en particulier les établissements d’enseignement supérieur.

 

En parallèle d’un meilleur financement de base des universités, la Communauté Leibniz se prononce pour une unification du ratio de financement des organismes de recherche extra-universitaires, à raison de 70% pour l’Etat fédéral et 30% pour les Länder. Ceci afin d’empêcher que des écarts soient constatés dans tel ou tel organisme au sein des institutions de recherche extra-universitaires pour des raisons autres que des considérations scientifiques.

 

La Communauté Leibniz salue par ailleurs le renforcement de son instance dirigeante impliquée dans le processus de sélection de nouveaux instituts Leibniz ou dans l’élargissement d’instituts Leibniz existants. Ce renforcement permettra d’établir plus clairement les priorités de la communauté.

 

 

 

 

Pour en savoir plus, contacts :

– [2] Voir les BE qui ont été écrits sur le sujet, en particulier « Projet de loi pour plus de coopération entre l’Etat fédéral et les Länder au sujet des universités », BE Allemagne n° 575 – 14/06/2012 – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/70278.htm.
– [3] La « Loi sur la liberté de la science », ou Wissenschaftsfreiheitsgesetz, existe déjà au niveau fédéral. Elle traite de la flexibilisation des conditions budgétaires générales des organismes de recherche extra-universitaires. Voir « Plus de flexibilité pour les organismes de recherche allemands », BE Allemagne n° 588 – 26/10/2012 – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/71308.htm
– Le document de position de la Communauté Leibniz est disponible à l’adresse suivante (en allemand) : http://redirectix.bulletins-electroniques.com/8El6k
– Claudia Müller, Communauté Leibniz – tél. : +49 30 20 60 49 66 – email : mueller@leibniz-gemeinschaft.de

 

Sources :

« Leibniz-Gemeinschaft veröffentlicht Eckpunktepapier zur Bundestagswahl 2013 », dépêche idw, communiqué de presse de la Communauté Leibniz – 10/07/2013 – http://idw-online.de/pages/en/news542876

 

Rédacteurs :

Elodie Parisot, elodie.parisot@diplomatie.gouv.fr – https://www.science-allemagne.fr

Enfin, au sujet de la fin prévue de l’Initiative d’excellence (en 2017), la Leibniz plaide pour institutionnaliser le financement de la recherche au sein des universités sur la base des coopérations étroites qui existent déjà entre les organismes Leibniz et les établissements d’enseignement supérieur. Ainsi, les clusters et autres entités sélectionnés lors de l’Initiative d’excellence pourraient, après la fin de celle-ci, être perpétués en tant que « centres de recherche Leibniz », en lien étroit avec les universités.
 

 

 

[1] Le Pacte pour la recherche et l’innovation a été mis en place pour la période 2006-2010 dans le but de dynamiser la recherche et de garantir l’atteinte des objectifs de Lisbonne en 2010. Il engageait les Länder et l’Etat fédéral à augmenter d’au moins 3% chaque année leurs contributions aux grands acteurs de la recherche : la Société Fraunhofer, la Communauté Helmholtz, la Société Max-Planck, la Communauté Leibniz et l’Agence allemande de moyens pour la recherche (DFG). Bien que l’objectif initial n’ait pas été complètement atteint, le pacte a eu un impact positif significatif, et a de ce fait été prolongé et la hausse revue à 5% par an pour la période 2011-2015, soit des fonds supplémentaires d’un total de 1,143 Md euros.