De nouveaux floculants biosourcés pour le traitement de l’eau

Des scientifiques de l’Institut Leibniz de recherche sur les polymères (IPF), basé à Dresde (Saxe), ont présenté à la Foire internationale sur l’eau qui s’est déroulée à Berlin du 23 au 26 avril 2013, de nouveaux floculants [1] biosourcés dont les applications sont nombreuses.

 

De nombreux contaminants se retrouvent dans les eaux usées sous leur forme dissoute, ce qui rend leur neutralisation complexe. Le procédé de neutralisation par floculation donne des résultats des plus satisfaisants. Parmi les floculants utilisés se trouvent des polymères ioniques, solubles dans l’eau, appelés polyélectrolytes. Grâce à bon nombre de travaux de recherche et de collaborations avec des partenaires scientifiques et industriels, une vaste gamme de floculants a été développée par l’IPF. Ceux-ci sont par exemple destinés au traitement des eaux usées : récupération des métaux lourds et séparation des huiles et des graisses. Les applications dépendent des caractéristiques des polymères utilisés : masses molaires, charges, etc.

 

De plus, il a été démontré que les polymères naturels tels que le chitosane, l’amidon et la pectine sont de véritables alternatives aux polymères synthétiques dans les processus de séparation. Le chitosane est un dérivé de la chitine, retrouvée chez les insectes, les crustacés ou bien chez certains champignons. La pectine est issue des fruits, comme les pommes et les citrons. L’amidon, quant à lui, est tiré de plantes telles que la pomme de terre ou le maïs. Lorsque celui-ci est modifié de manière cationique [2], il forme des groupes hydrophobes et permet, par exemple, une élimination efficace des composants de la colle utilisée dans l’industrie du papier, un problème jusqu’alors insoluble, en particulier pour le recyclage de certains déchets de papier.

En raison de leur origine naturelle, ces trois polymères sont non toxiques et biodégradables. D’un point de vue économique, il est intéressant de noter que ces matières premières sont parfois disponibles sous la forme de déchets ou coproduits, et sont donc bon marché pour la floculation.

 

[1] Un floculant est un polymère qui emprisonne les matières suspendues dans un liquide et forme ainsi des flocons volumineux qui se déposent par sédimentation et peuvent ainsi être plus facilement récupérés par filtration (Wikipedia).

 

[2] Le terme cationique signifie chargé positivement.

 

 

Pour en savoir plus, contacts :

Dr. Simona Schwarz, IPF – tél. : +49351 4658-333 – email : simsch@ipfdd.de

 

Sources :

« Neue biobasierte Flockungsmittel für eine effiziente und umweltfreundliche Wasseraufbereitung », dépêche idw, communiqué de presse de l’Institut Leibniz de recherche sur les polymères – 22/04/2013 – http://idw-online.de/pages/de/news529595

 

Rédacteurs :

Clément Guyot, clement.guyot@diplomatie.gouv.fr – https://www.science-allemagne.fr