Conférence sur les solutions numériques pour la santé (E-santé)– Berlin, 12/02/2016

Organisée par le service pour la science et la technologie de l’ambassade de France à Berlin en partenariat avec la société berlinoise Biocom, la conférence « digital health solutions » a eu lieu le 12 février 2016. En rassemblant plus de 120 personnes, cet événement a permis d’échanger sur le potentiel des technologies numériques dans le domaine de la santé, en France et en Allemagne, mais aussi dans d’autres pays européens, ainsi que les USA.
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© Stefan Zeitz

La conférence du 12 février fait partie d’un cycle de conférences intitulé « Berlin Conference on IP in Life Sciences », organisées chaque année depuis 9 ans par Biocom, en partenariat avec une ambassade à Berlin.

Elle a permis de rassembler une grande variété d’acteurs du domaine : chercheurs, experts en propriété intellectuelle, entrepreneurs, industrie pharmaceutique, start-ups, investisseurs. Les acteurs industriels en particulier était très présents.

 

Lors de sa présentation d’ouverture, François Nicolas, Vice-Président, Diabetes Integrated Care chez Sanofi, a souligné la grande variété d’acteurs présents sur le marché de la santé numérique, y compris de nouveaux acteurs non traditionnels, comme Renault par exemple. De plus en plus, les industries pharmaceutiques s’associent aux sociétés informatiques (IBM, Qualcomm, Apple, Google,…). Les technologies numériques révolutionnent les systèmes de santé, notamment en transformant le rôle du patient et sa relation avec les médecins.

 

La conférence a ensuite permis d’explorer les différents aspects scientifiques, économiques et juridiques de la santé numérique lors de trois sessions concernant :

 

  • les perspectives cliniques,
  • l’environnement légal,
  • les tendances et les défis du Big Data, notamment pour la médecine personnalisée.

 

De cette partie de la conférence, trois aspects sont à observer :

 

  • Le point très important pour le développement de la R&D est la réglementation concernant la propriété intellectuelle. Des experts représentants trois pays : l’Allemagne, la France et les USA, ont montré les spécificités de leur pays dans ce domaine. Ces aspects réglementaires peuvent constituer des freins au développement sur les marchés extérieurs.
  • Manuel Gea, représentant la société Bio-Modeling Systems (Paris), a souligné le manque de fiabilité des données actuellement disponibles dans le domaine de la santé, et a plaidé pour le développement des « smart data » et non des « big data », qui sont souvent en pratique inutilisables. Il a également plaidé pour la publication des résultats négatifs de recherche dans le domaine de la santé.
  • Roland Brus, médecin de formation, a présenté sa plateforme en ligne « Mytomorrows », dont l’objectif est d’informer les patients sur les nouveaux médicaments en développement à l’échelle mondiale, et sur l’accès précoce aux nouveaux traitements et outils diagnostiques.

 

La conférence s’est terminé par un pitch de six start-ups européennes devant un jury d’investisseurs. Le participant français était Santech, une start-up créée par Christophe Lorieux en 2012. C’est la start-up berlinoise Viomedo qui a le plus convaincu le jury. Celle-ci propose une plateforme en ligne listant 2000 essais cliniques allemands en cours, et une mise en relation plus facile des patients avec les recruteurs d’essais cliniques.

 

Plus d’informations :

 

Rédactrice : Rébecca Grojsman, rebecca.grojsman[at]diplomatie.gouv.fr – www.science-allemagne.fr