Etat des lieux comparatif dans le domaine des supercalculateurs – Une priorité scientifique de la recherche en Europe –

 

Les supercalculateurs sont des ordinateurs conçus pour atteindre les plus hautes performances possibles en termes de vitesse de calcul et de parallélisme notamment, se basant sur les technologies connues au moment de leur conception et dont l’évolution est très rapide.

 

Les superordinateurs sont utilisés pour toutes les tâches qui nécessitent une très forte puissance de calcul comme les prévisions météorologiques, l’étude du climat, la modélisation moléculaire (calcul des structures et propriétés de composés chimiques…), les simulations physiques (simulations aérodynamiques, calculs de résistance des matériaux, simulation d’explosion nucléaire, étude de la fusion nucléaire…), les mathématiques, la cryptanalyse, etc. Les institutions de recherche civiles et militaires comptent parmi les plus gros utilisateurs de superordinateurs.

 

Depuis juin 2012, le supercalculateur le plus puissant est attribué aux Etats-Unis et son Sequoia. Développé par IBM pour le Département de l’Energie, il atteint aujourd’hui 16,3 Pétaflops, soit 16,3 millions de milliards d’opérations par seconde[1]. Pour arriver à ces performances, plusieurs centaines de milliers de processeurs sont nécessaires, IBM ayant même pour la première fois dépassé la barre du million de cœurs de processeurs installés en parallèle. Depuis le classement de mi-2010 et la place de n°1 décroché à l’époque par la Chine avec l’ordinateur « TIANHE-1A », les Etats-Unis avaient annoncé leur intention de rattraper leur retard en présentant le projet « Blue Gene » conçu par IBM, qui promettait d’enregistrer une performance d’au moins 10 Pétaflops. En 2012, ce chiffre est donc atteint et dépasse même les 17 Pétaflops grâce au système Sequoia d’IBM. L’ordinateur japonais « K », installé à l’institut de recherche RIKEN, est ainsi passé à la deuxième place du classement mondial des machines, au sommet duquel il était pourtant arrivé depuis un an et le classement « Top500 » de Juin 2011[2].

 

Les pays d’Europe se devaient d’investir dans ce domaine s’ils voulaient pouvoir rester en compétition avec les meilleurs supercalculateurs mondiaux situés en Asie et aux Etats-Unis, l’objectif étant pour tous d’arriver à l »Exascale », soit une capacité de calcul de 1000 Pétaflops. Ainsi « SuperMUC », le nouveau supercalculateur du Centre de calcul Leibniz (LRZ) de l’Académie bavaroise des sciences (Munich) devient en 2012, avec 2,9 Pétaflops et plus de 3 Pétaflops en performance de pointe le quatrième superordinateur le plus rapide au monde et le numéro un en Europe[3]

 

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Rédaction : Charles Collet, charles.collet@diplomatie.gouv.frhttps://www.science-allemagne.fr

 

Source : Service Scientifique de l´Ambassade de France en Allemagne.



[1] FLOP : Floating Point Operations Per Second

[2] Voir : « 2e place du Top500 pour le supercalculateur K », BE Japon n°620 – 29/06/2012 – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/070/70419.htm

[3] Voir : « La Bavière possède le plus puissant supercalculateur d’Europe », BE Allemagne n°576 – 20/06/2012 – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/070/70356.htm