Le HPI de Potsdam invite les scientifiques internationaux à exploiter ses laboratoires et équipements de pointe

L’Institut Hasso Plattner (HPI) de Potsdam (Brandebourg) a invité les chercheurs en informatique du monde entier à monter des projets de recherche pouvant nécessiter l’utilisation de son laboratoire de pointe mis en place en 2010. Le « Laboratoire HPI de solutions et systèmes sur puce du futur » (« HPI Future SOC Lab ») est pour l’instant exploité en collaboration avec des partenaires industriels de premier plan tels qu’EMC, Fujitsu, Hewlett-Packard et SAP, et met désormais à disposition de la communauté universitaire des calculateurs informatiques à processeurs multi-core et à forte capacité de calcul parallèle et de stockage d’information, ainsi que les derniers logiciels d’exploitation conçus par les partenaires pour leur utilisation. La valeur totale de ces ressources est d’environ deux millions d’euros, la première phase de soumission de projets s’arrêtant le 31 mars 2012.

Avec cette politique d’ouverture menée par le HPI suivant le concept d' »open innovation », des équipements peu accessibles financièrement pour les universitaires deviennent utilisables à titre expérimental, permettant à la recherche académique de tester plus facilement des concepts innovants pour de futurs systèmes informatiques, en marge de la traditionnelle opacité des laboratoires industriels, soutient Christoph Meinel, Directeur du HPI.

Les chercheurs des universités et des autres établissements de recherche intéressés pourraient dans ce cadre concevoir des solutions logicielles sur puce ou développer des structures de données et des algorithmes innovants de manière plus efficace, et surtout les poursuivre et les tester de manière empirique. Les chercheurs sélectionnés sont autorisés à utiliser gratuitement les équipements du laboratoire pour une période de temps définie au début de la coopération.

Les installations du laboratoire « HPI Future SOC Lab » incluent par exemple les dernières technologies de serveurs de Fujitsu et Hewlett-Packard, équipés chacun de huit unités centrales Intel de 64-bit et de 64 unités calcul, ainsi que de deux téraoctets de mémoire principale. En outre, des systèmes de stockage haute performance d’EMC ainsi que les systèmes de traitement graphique avancés de NVIDIA Tesla pourront élargir les intérêts de recherche. Encore inutilisée dans le milieu universitaire, toute l’infrastructure informatique est également équipée de la nouvelle solution SAP en mémoire-vive « Hana », qui permet d’accéder aux données et d’utiliser les applications en temps réel sans passer par un disque dur, ce qui augmente substantiellement la réactivité dans l’échange d’information et la rapidité de traitement. SAP met également à disposition la plateforme logicielle de création « Business ByDesign » et son environnement de conception « ByDesign Studio ».

Selon les membres du laboratoire, les premiers projets de recherche au sein du HPI ont déjà pu apporter des progrès notables dans les technologies d’analyse de données (en mémoire vive). Des méthodes spécifiques de fiabilité pour l’informatique orientée services et le Cloud computing y sont également étudiées et développées en collaboration avec des partenaires industriels, pour intégration dans les systèmes futurs.

A titre d’exemple, des chercheurs de l’Institut Max Planck de physiologie moléculaire des plantes à Potsdam et le HPI explorent dans ce cadre comment il est possible d’examiner les réseaux métaboliques des organismes plus rapidement au moyen de simulations exécutées en calcul parallèle. D’autres projets concernent la gestion en temps réel d’équipements distribués géographiquement, basés sur le Cloud computing (machine virtuelle), ou la gestion énergétique adaptative pour les systèmes informatique en réseau, qui fonctionne en désactivant en temps réel les secteurs et les applications non utilisés, pour un objectif d’efficacité énergétique optimale.

Ces exemples de recherche illustrent bien les problématiques actuelles visées par le milieu universitaire et nécessitant des capacités de calcul de pointe, l’ouverture du laboratoire HPI permettant également à ses fournisseurs industriels comme SAP de présenter leurs dernières solutions appliquées, à l’image de celles divulguées lors du CeBIT d’Hanovre au début du mois de mars.

 

Pour en savoir plus, contacts :

« Bilan du CeBIT 2012 : focus sur l’internet des choses et la sécurisation des données », BE Allemagne 563 – 14/03/2012 – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/69424.htm

 

Sources :

« HPI lädt Wissenschaftler zur Nutzung seines Spitzenforschungslabors ein », dépêche idw, communiqué de presse de l’HPI – 20/03/2012 – http://idw-online.de/pages/en/news468804

 

Rédacteurs :

Charles Collet, charles.collet@diplomatie.gouv.fr – https://www.science-allemagne.fr