Nouveau centre de recherche coordonnée pour un réseau local à haute performance

Les réseaux de fibre optique modernes offrent maintenant des taux de connexion de 100 gigabits par seconde ou plus, alors que le transfert de données sans fil pour les appareils portables devient un goulot d’étranglement ; à peine un trentième de cette vitesse est généralement atteinte. Seuls les tests de R&D en laboratoire permettent d’atteindre un peu plus de dix gigabits par seconde ; pourtant il serait utile de pouvoir obtenir des vitesses beaucoup plus élevées sur de courtes distances, par exemple pour transférer le disque dur d’un ordinateur portable sur un poste de travail fixe en quelques secondes.

Mettre en place des systèmes radio avec des vitesses de 100 gigabits par seconde est ainsi l’objectif d’un nouveau centre de recherche coordonnée (Sonderforschungsbereich – SFB) de l’Agence allemande des moyens pour la recherche (Deutsche Forschungsgemeinschaft – DFG), qui mettra en réseau les équipes de H. Schumacher, Directeur de l’Institut des composants électroniques à l’Université d’Ulm (Bade-Wurtemberg), R. Kraemer de l’Université Technique de Cottbus (Brandebourg), G. Ascheid de l’Ecole Technologique d’Aix-la-Chapelle (RWTH, Rhénanie du Nord-Westphalie) et B. Tillack, chercheur à l’Université technique de Berlin. Le programme de recherche intitulé « Communications sans fil à ultra haute vitesse pour un accès Internet mobile » sera financé au cours des six prochaines années par la DFG.

Le fait que ce centre rassemble deux ingénieurs en télécommunications, un technicien des semi-conducteurs et un ingénieur électronicien spécialisé dans les hautes fréquences montre que ce type de problème complexe ne peut être résolu que de manière interdisciplinaire, en mettant en réseau des talents pour chaque variable, ce qui est le but des centres de recherche coordonnée soutenus par la DFG. Pour l’instant, les chercheurs ne savent pas encore si leurs solutions s’appuieront sur des systèmes à large bande passante et très hautes fréquences (250-300 GHz), ou sur des systèmes à des fréquences inférieures avec une modulation complexe. Selon l’équipe, de nouveaux types de transistors haute fréquence (RF) devront sûrement être développés. La vision structurant ce projet est celle de l’avènement d’un réseau haute performance sur de courtes distances, un « réseau personnel local » de quelques mètres de circonférence, doté d’une vitesse de connexion extrême.

 

 

Sources :

« Neues DFG-Schwerpunktprogramm: Ultraschnell und drahtlos ins Internet », dépêche idw, communiqué de presse de l’Université d’Ulm – 02/07/2012 – http://idw-online.de/pages/en/news486426

 

Rédacteurs :

Charles Collet, charles.collet@diplomatie.gouv.fr – https://www.science-allemagne.fr