Pour une logistique du fret aérien plus efficace

D’après l’Organisation de l’aviation civile internationale, 40 millions de tonnes de fret sont embarquées dans des avions chaque année, partout dans le monde. La sécurité apparait comme une priorité absolue dans la logistique du fret aérien. Des chercheurs de la société Fraunhofer ont l’intention de renforcer l’efficacité de ces contrôles par une nouvelle approche de la logistique numérique.

 

 


Crédits : pierivb

Des contrôles rigoureux sont censés empêcher la présence à bord de substances dangereuses telles que des explosifs. Les procédures de détection, comme le balayage à rayons X des marchandises, sont longues et coûteuses. Elles doivent en outre être répétées en cas de suspicion. Des chercheurs de l’Institut Fraunhofer de production et d’automatisation de Magdebourg (IFF – Saxe-Anhalt), en collaboration avec des acteurs de la logistique, tels que Panalpina et Lufthansa Cargo, travaillent à un projet commun censé améliorer les contrôles effectués. Baptisé « ESecLog », le projet doit permettre d’assurer l’état de sécurité des marchandises tout au long de la chaîne de transport.

En utilisant des procédures de contrôle simple, des données telles que le profil 3D d’un colis ou les identifiants RFID sont regroupées dans un document d’expédition. Ainsi, une empreinte numérique est liée à chaque colis. Les chercheurs travaillent également à l’élaboration d’un marqueur qui pourrait être utilisé pour vérifier si un élément de fret a déjà été radiographié, et au développement d’une puce RFID pour détecter la modification ultérieure d’un paquet. Pour ce faire, ils apposent un transpondeur sur le sceau d’un paquet avec un fil de sécurité ultrafin. Si le colis est ouvert, le fil se brise. L’expédition continue d’être identifiable, mais l’examinateur est avisé que le colis a été endommagé. Cette technologie permet d’inspecter des palettes entières. Le contour d’une palette peut en outre être capturé au moyen d’un balayage 3D. Le contour de la palette change si le contenu de la palette change.

Les données accumulées devront être disponibles aux opérateurs logistiques, et ce jusqu’au destinataire. Avec ces données, le système devrait réduire drastiquement le temps nécessaire pour des inspections complémentaires. Jusqu’à présent, il est courant que les articles soient contrôlés individuellement et manuellement.

Un certain temps sera toutefois nécessaire pour que le système soit mis à profit. Les technologies sont au stade de développement et devraient être opérationnelles d’ici la fin de l’année. En 2015, un environnement de test devrait être mis en place afin d’optimiser l’interaction des systèmes. Le projet « ESecLog » est financé par le Ministère fédéral de l’éducation et de la recherche (BMBF).

 

Pour en savoir plus, contacts :

Olaf Poenicke, chef de projet à l’IFF – tél. : +49 228 7360-555

 

Sources :

« Fingerprints for freight items », communiqué de presse de la société Fraunhofer – 01/09/2014 – http://redirectix.bulletins-electroniques.com/zXX4h

 

Rédacteurs :

Aurélien Filiali, aurelien.filiali@diplomatie.gouv.fr – https://www.science-allemagne.fr/