Rapport sur la recherche aéronautique civile en Allemagne

D’après l’organisation européenne pour la sécurité de la navigation aérienne Eurocontrol, le trafic aérien aura doublé en 2025 par rapport à 2009, et ce uniquement en Allemagne, à raison d’une croissance de 3,4% par an en moyenne. Le secteur aéronautique est aujourd’hui responsable de 2,2% des émissions globales de gaz à effet de serre, mais au vu des indicatifs de croissance, ce pourcentage devrait augmenter dans les prochaines années.

Ainsi, les objectifs européens pour 2020 en matière d’émissions causées par le transport aérien sont les suivants :
– Réduction des émissions de CO2 de 50%
– Réduction des émissions de NOX de 80%
– Réduction des nuisances sonores au décollage et à l’atterrissage de 50%

A cette fin, l’Europe a défini des thématiques prioritaires à travers les appels d’offre lancés dans le cadre du 7ème PCRD :
– « Ecologisation » des avions
– Amélioration du rendement temporel
– Satisfaction du client et sûreté de l’avion
– Amélioration du rapport coût-efficacité
– Protection des aéronefs et des passagers (sécurité)
– Recherche de pointe pour le transport de demain

En 2011, 175,2 millions de passagers ont atterri ou décollé en Allemagne, soit une augmentation de 5,6% par rapport à 2010 (les passagers effectuant un vol intérieur n’étant comptabilisés qu’une seule fois). Aussi, le transport aérien est considéré comme un secteur clé pour la dynamique économique de l’Allemagne. Le chiffre d’affaire de l’industrie aéronautique civile a été de 16,1 milliards d’euros en 2010, affichant ainsi une hausse de 3,2% par rapport à l’année précédente. Le secteur comptait un total d’environ 62.200 employés en 2010. En investissant près de 20% de son chiffre d’affaire dans la R&D, l’industrie aéronautique est l’un des secteurs les plus dynamiques de la recherche allemande.

En Allemagne, un programme cadre national de recherche aéronautique dénommé LuFo vise à transposer les objectifs européens et à promouvoir la création de réseaux pour garantir l’innovation. LuFo est en vigueur depuis 1995, et sa quatrième phase est en place depuis 2007. Pour cette phase, le Gouvernement fédéral investit un total d’environ 830 millions d’euros entre 2007-2015.

Auparavant, les moyens déployés ont servi à développer des mécanismes de propulsion et des systèmes à haute efficacité énergétique, ou des avions plus performants grâce à l’aérodynamique. Ces éléments sont actuellement en phase de test. Un objectif est de rassembler les différentes technologies isolées au sein d’un seul système global grâce aux progrès de ces dernières années.

L’Allemagne possède un savoir-faire reconnu en matière de technologie des matériaux composites acquis principalement au moyen de travaux de R&D dans les écoles supérieures, universités et instituts de recherche, faisant naître la compétitivité dans la construction de petits avions. La proximité entre constructeurs et fournisseurs a également permis de développer des composants et procédés d’intégration pour l’équipement des cabines.

 

Pour en savoir plus, contacts :

Pour plus d’informations sur ce sujet, voir la note rédigée par le SST sur le portail pour la science de l’Ambassade de France en Allemagne : http://redirectix.bulletins-electroniques.com/44L6a

 

 

Rédacteurs :

Lucas Ansart, lucas.ansart@diplomatie.gouv.fr – https://www.science-allemagne.fr
Origine : BE Allemagne numéro 572 (24/05/2012) – Ambassade de France en Allemagne / ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/70102.htm