Coopération internationale

Mise à jour : mai 2017

Stratégie d’internationalisation de l’ESR

 

La stratégie d’internationalisation du système d’enseignement, de recherche et d’innovation a été publiée en février 2017 par le BMBF. La stratégie prend en compte les enjeux internationaux que sont la numérisation, la concurrence mondiale toujours croissante pour la connaissance et les marchés, le changement climatique et les causes et conséquences des mouvements migratoires, et propose des pistes stratégiques de gestion de ces enjeux. La dernière stratégie d’internationalisation datait de 2008.

La stratégie comprend cinq objectifs principaux, sous le mot d’ordre « Coopération internationale connectée et innovante » :

  • Maintenir puis accroître l’excellence du système de recherche allemand

Le BMBF souhaite accroître l’attractivité de l’Allemagne, mais aussi faciliter la mobilité internationale des étudiants et chercheurs allemands. L’Europe reste un élément central de la stratégie : le BMBF prône un renforcement de l’EER. L’Université Franco-Allemande (UFA) est citée comme exemple de projet de coopération universitaire innovant, qui pourrait servir de modèle à de futurs projets d’universités bilatérales, notamment avec l’Argentine.

  • Déployer la capacité d’innovation de l’Allemagne à l’international

En tant que pays innovant, et tout particulièrement dans les hautes-technologies, une internationalisation réussie de la recherche allemande passe par la compétitivité à l’international. Le gouvernement fédéral souhaite particulièrement soutenir les petites et moyennes entreprises dans les projets de coopération internationale, et optimiser le cadre légal de coopération, entre autre concernant les droit de propriété intellectuelle.

  • Tourner la formation professionnelle davantage vers l’international

L’Allemagne accorde beaucoup d’intérêt à la coopération internationale dans le domaine de la formation professionnelle, une condition indispensable à l’engagement des entreprises et institutions allemandes à l’étranger. Parmi la priorité sous ce volet figurent la lutte contre le chômage des jeunes, la mobilité internationale des apprentis allemands, et la reconnaissance des diplômes obtenus à l’étranger.

  • Impliquer davantage les pays émergents et les pays en développement dans la communauté scientifique internationale

Dans cette optique, la numérisation permettrait un accès facilité aux connaissances et la diffusion de bonnes pratiques et de standards définis conjointement avec les pays partenaires.

  • Intensifier la coopération européenne et internationale pour trouver des solutions aux défis mondiaux

Le rôle de l’enseignement et de la recherche est de forger un socle de connaissances solide permettant de prendre des décisions basées sur des faits, et le gouvernement fédéral allemand souhaite intensifier ses efforts pour faciliter la coopération entre les acteurs travaillant à relever les défis tels que le changement climatique, la santé ou encore la sécurité alimentaire à l’échelle internationale. Le BMBF compte par exemple soutenir le développement de capacités d’enseignement et de recherche en Afrique sub-saharienne, et prévoit de consacrer 41 millions d’euros à ce projet en 2017. Le ministère financera également, à partir de l’été 2017, 5 millions d’euros par an à la coopération internationale entre pays industrialisés et pays émergents en matière de formation professionnelle, sous forme de partenariats public-privé.

    1. L’exemple de la coopération germano-chinoise

Cette volonté de renforcement de la coopération germano-chinoise en matière d’enseignement supérieur et de recherche se traduit dans la publication en octobre 2015 de la stratégie Chine 2015-2020 du BMBF. Cette stratégie reflète la mise en application de la stratégie d’internationalisation du BMBF (cf. supra) et prévoit notamment :

    1. La stratégie Afrique

L’Allemagne entretient en matière d’enseignement et de recherche une coopération de plus en plus étroite avec les pays africains. La stratégie Afrique 2014-2018 du ministère fédéral de l’Enseignement et de la Recherche (BMBF) a été publiée en 2014 et régulièrement mise à jour. Elle a pour objectif l’élargissement et l’approfondissement systématique de la coopération entre l’Allemagne et les pays africains. Cette stratégie se situe à la croisée de la stratégie d’internationalisation du BMBF et de la stratégie Afrique « Lignes directrices de la politique Afrique du gouvernement fédéral » publiée en 2014.

 

La stratégie Afrique du BMBF se concentre sur la recherche et l’éducation. Le volet recherche comprend sept axes principaux :

  • Environnement
  • Santé
  • Bioéconomie
  • Développement sociétal
  • Gestion des matières premières
  • Innovation (thème transversal)
  • Transformation sociétale (vers une économie de la connaissance)

Programmes pour les refugiés

 Le BMBF soutient que l’éducation et la formation sont les clefs de voûte d’une intégration réussie des réfugiés en Allemagne. Deux paquets de mesures allant dans ce sens ont été adoptés en 2016. Le premier paquet de mesures est dédié à l’apprentissage de l’allemand et à la formation professionnelle et est doté de 130 millions d’euros. Le deuxième est axé sur l’accès aux études supérieures, et bénéficie d’un budget de 100 millions d’euros, dont 27 millions d’euros pour l’année 2016.

Les institutions de recherche et les universités, participent à l’effort d’intégration. La fondation Alexander von Humboldt, dont le rôle est la promotion de la recherche allemande à l’international, donne par exemple les moyens aux établissements d’enseignement supérieur allemands de pouvoir accueillir des chercheurs réfugiés (Initiative Philipp Schwartz). De nombreuses initiatives de solidarité (cours de langue, aide administrative, aide aux études, partenariats entre étudiants) sont également mise en œuvre, notamment au sein des universités.

 

Balkans – Science

Projet de création de la Fondation « Nikola Tesla Research Foundation » à Trieste, cf ND-2017-338147. La conférence scientifique conjointe (3rd Joint Science Conference of the Western  Balkans  Process  / Berlin Process) les 14-16 juin 2017 à Paris est considéré comme une étape très importante dans la préparation de la conférence de Trieste.

L’agenda de la mise en œuvre du projet prévoit la signature d’une déclaration (Memorandum of Intent)  dans le cadre du Sommet sur les Balkans occidentaux le 12 juillet 2017 à Trieste.

 

 

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