Deuxième Conseil mondial de la recherche à Berlin

Les présidents de plus de 70 institutions de financement de la recherche de par le monde se sont rencontrés à l’occasion de la deuxième rencontre annuelle du Conseil mondial de la recherche (Global Research Council ou GRC), organisée à Berlin du 27 au 29 mai 2013. Des acteurs importants de la communauté scientifique, de l’administration de la science, et de la politique de la recherche avaient également été invités. Les sujets de discussion principaux étaient au nombre de trois : un plan d’action sur l’Open Access, une déclaration de principes sur l’intégrité dans la recherche [1], et de nouveaux statuts pour le GRC. La rencontre était co-organisée par l’Association allemande de moyens pour la recherche (DFG) et par le Conseil national brésilien pour le développement technique et scientifique (CNPq). Plus important événement de la sorte jamais organisé, ce colloque accueillait près de 80% du potentiel public et non-ministériel de financement de la recherche au niveau mondial.

 

Le président de la DFG, Peter Strohschneider, a souligné l’importance de l’Open Access dans les publications scientifiques et a appelé à changer de paradigme dans les prochaines années. Les participants se sont accordés sur le fait que le partage libre de publications de recherche était un moyen d’améliorer la communication scientifique, et par là la recherche elle-même. Le plan d’action adopté par consensus comprend les activités par lesquelles les organisations membres du GRC peuvent promouvoir l’échange libre de résultats de recherche de manière flexible. Il précise ainsi trois principes de base : l’encouragement, la sensibilisation, et le soutien aux chercheurs qui souhaitent publier leurs résultats sur des plateformes Open Access. Afin d’être efficace, la mise en oeuvre de ces principes doit engager un grand nombre d’acteurs : scientifiques, universités, organisations scientifiques, bibliothèques et éditeurs.

 

Glaucius Oliva, président du CNPq, a présenté la déclaration de principes sur l’intégrité dans la recherche. Celle-ci met en évidence que ce sont les chercheurs eux-mêmes, et leurs institutions, qui sont in fine responsables de la conduite de leurs recherches, et qui doivent mener celles-ci avec intégrité. D’un autre côté, les agences de financement de la recherche ont l’obligation de s’assurer que la recherche financée correspond aux plus hauts standards possibles.

 

« L’intégrité dans la recherche et l’Open Access sont deux sujets très complexes et possédant de nombreuses ramifications pour toutes les agences de financement. Au regard de ceci, les deux accords paraissent d’autant plus remarquables », a conclu Peter Strohschneider. Les deux documents, plan d’action et déclaration de principes, ont été développés au cours d’une série de rencontres régionales ces six derniers mois. Le président de la DFG a souligné que la rencontre annuelle 2013 avait également fourni l’opportunité à son organisation d’attirer l’attention mondiale sur ses propres standards, et sur le modèle allemand de financement de la recherche, basé entièrement sur des critères de qualité scientifique, et libre de toute influence politique ou économique.

 

Le GRC est une organisation permanente, établie en 2012, et composée des directeurs des agences de financement de la science et de la technologie à travers le monde. Son objectif est le partage de données et de bonnes pratiques, pour obtenir des coopérations de haute qualité, faire des économies d’échelle, et éviter les duplications non nécessaires. Le GRC est administré par un conseil de gouvernance, lequel est dirigé par Peter Strohschneider (son prédécesseur à la tête de la DFG jusqu’en 2012, Matthias Kleiner, a été instrumental à la création du GRC. Il était d’ailleurs présent lors de la rencontre berlinoise). Les autres membres du conseil de gouvernance viennent d’Arabie Saoudite, du Brésil, du Canada, de Chine, des Etats-Unis, d’Inde, du Japon, de Russie et d’Europe (Science Europe).

 

Le sommet inaugural du GRC a eu lieu en mai 2012 à Washington, accueilli par la National Science Foundation (NSF). Le thème de la rencontre était l’évaluation au mérite, et le sommet avait débouché sur une déclaration commune des participants, qui pose six principes pour ces évaluations : l’évaluation par des experts, la transparence, l’impartialité, le caractère approprié, la confidentialité et l’intégrité, et les considérations éthiques. Le but recherché est de mettre en évidence ces principes à un haut niveau afin de promouvoir la coopération internationale et aider les pays qui sont en train de mettre en place des agences de financement, en instaurant un consensus global sur ce qui constitue un système d’examen efficace.

 

Le fonctionnement du GCR s’organise autour de sommets régionaux plusieurs fois par an, ainsi qu’une rencontre mondiale annuelle. La prochaine aura lieu à Pékin en 2014, et sera co-organisée par l’Association chinoise des sciences (CAS) et le Conseil national canadien de recherche en sciences naturelles et de l’ingénieur (NSERC).

 

 

 

 

Pour en savoir plus, contacts :

– [1] La déclaration de principes sur l’intégrité dans la recherche est disponible sur le site de la DFG (en anglais) : http://redirectix.bulletins-electroniques.com/uwIXK
– Le site internet du GRC est consultable à l’adresse suivante (en anglais) : http://www.globalresearchcouncil.org
– Marco Finetti, Directeur des relations publiques et relations presse, DFG – tél. : +49 228 885 2230 – email : Marco.Finetti@dfg.de

 

Sources :

– « Ergebnisse des « Global Research Councils » in Berlin vorgestellt », communiqué (version allemande) de la DFG – 29/05/2013 – http://redirectix.bulletins-electroniques.com/ovALm
– « Results of the « Global Research Council » in Berlin Announced », communiqué (version anglaise) de la DFG – 29/05/2013 – http://redirectix.bulletins-electroniques.com/pJ5wg
– Présence de la rédactrice à la conférence de presse de clôture.

 

Rédacteurs :

Elodie Parisot, elodie.parisot@diplomatie.gouv.fr – https://www.science-allemagne.fr