Le gouvernement allemand engage un plan d’action pour le développement des nanotechnologies

Le 14 septembre 2016, le conseil des ministres allemand a adopté le plan d’action « Nanotechnologie 2020 », initié par le ministère fédéral allemand de l’Enseignement et de la Recherche (BMBF).

Le plan d’action fait partie de la nouvelle stratégie High-Tech du gouvernement. Pour le gouvernement, les nanotechnologies interviennent dans les principaux enjeux sociétaux, que ce soit le changement climatique, la transition énergétique, la numérisation, la santé, la mobilité et l’industrie 4.0 [1]. Le but est de renforcer la compétitivité de la recherche allemande et des fabricants allemands dans le domaine des nanotechnologies.

Les nanomatériaux font l’objet d’une attention particulière quant à la sureté et le caractère écologique de leur fabrication et de leur utilisation. Il est prévu d’effectuer des recherches au sujet des effets sur l’homme et l’environnement liés à l’utilisation des nanomatériaux et d’établir une concertation publique, afin d’évaluer le potentiel des technologies à base de nanomatériaux.

 

A ce jour, environ 2200 instituts, entreprises, prestataires, fédérations et établissements scientifiques sont actifs en Allemagne dans le secteur des nanotechnologies. La moitié de ces acteurs représente des industriels dont 75 % sont des PME. Le BMBF compte également apporter son soutien aux PME, avec un volet concernant la formation professionnelle à des emplois qualifiés dans ce secteur. Par ailleurs, le BMBF souhaite que le thème de la nanotechnologie puisse être abordé de manière ouverte et sur la base de faits scientifiques, et également au niveau international.

 

Aux côtés du BMBF, le ministère fédéral de l’Économie et de l’Énergie (BMWi), le ministère fédéral de l’Alimentation et de l’Agriculture (BMEL), le ministère fédéral de la Santé (BMG), le ministère fédéral de l’Environnement (BMUB), le ministère fédéral de la Défense (BMVg) et le ministère fédéral du Travail (BMAS) sont également parties prenantes de ce plan d’action. Le BMBF met à disposition environ 190 millions d’euros en 2016.

 

[1] Le concept d’industrie 4.0 renvoie à un nouveau mode d’organisation des moyens de production. L’idée est de mettre en place des usines dites “intelligentes”, en ce sens qu’elles seraient capables de mieux adapter leur production aux besoins, et d’être plus économes en ressources et matières premières. Pour cela, l’industrie 4.0 se base sur les progrès de la logistique et des TIC. Cette appellation a été donnée en référence aux trois premières révolutions industrielles (l’électricité, la mécanisation et l’informatique).

 

Plus d’informations :

 

Page d’information du BMBF sur la stratégie ministérielle à destination de la recherche dans les matériaux (en allemand et en anglais) : https://www.bmbf.de/de/neue-werkstoffe-und-materialien-536.html