PEGASUS : le soufre, nouveau vecteur pour stocker l’énergie solaire

Dans le projet proposé, le rayonnement solaire disponible en journée est utilisé pour fournir l’énergie nécessaire à la production de dioxyde de soufre à partir d’acide sulfurique. Par réaction de dismutation [1], le dioxyde de soufre engendre lui-même la formation de soufre et d’acide sulfurique. Durant la nuit, le soufre employé comme vecteur chimique de stockage sert de combustible pour produire de l’électricité.

L’objectif du projet est de développer la technologie qui permette de convertir et de stocker l’énergie solaire (5 mégawatts) en soufre et en acide sulfurique. Pour y parvenir, la tour solaire du DLR à Jülich (Rhénanie du Nord-Westphalie) est mise à disposition pour effectuer les expérimentations. Le KIT intervient dans le projet pour développer à l’échelle du laboratoire un bruleur qui assure avec le meilleur rendement possible la combustion du soufre à plus de 1400 °C.

Les partenaires scientifiques et industriels impliqués dans ce projet coordonné par le DLR sont l’Institut de technologie de Karlsruhe (KIT, Bade-Wurtemberg), le Centre de recherche grecque CERTH, Brigthsource Industrie (Israël), Processi Innovativi (Italien), Baltic Ceramics (Pologne). Le projet est doté d’un budget de 4,7 millions d’euros financé dans le cadre d’un programme H2020 de l’Union européenne.

[1] Une réaction de dismutation a lieu lorsque le réactif A d’une réaction d’oxydoréduction est à la fois oxydant et réducteur donnant un produit B oxydé et un produit C réduit (2 A  B + C)

Source : « PEGASUS », site du DLR décrivant le projet – http://www.dlr.de/sf/en/desktopdefault.aspx/tabid-9315/16078_read-48454/

« Mit Schwefel Sonnenenergie speichern », communiqué de presse du KIT, 05/04/2017 – http://www.kit.edu/kit/pi_2017_044_mit-schwefel-sonnenenergie-speichern.php

Rédacteur : Luc Massat, luc.massat[at]diplomatie.gouv.fr – www.science-allemagne.fr