Rapport gouvernemental intermédiaire sur la stratégie nationale pour la biodiversité

Le 17 novembre 2010, le Cabinet Fédéral a adopté le premier rapport [1] gouvernemental intermédiaire sur la stratégie allemande pour la biodiversité, élaborée en novembre 2007. Le rapport rend compte des progrès de la conservation de la nature en Allemagne. « Aux côtés de la lutte contre le changement climatique, la diversité biologique est l’un des grands défis de notre temps. La conférence de l’ONU sur la biodiversité il y a deux semaines à Nagoya, au Japon, a été un grand succès et un moteur pour la conservation de la biodiversité internationale. Nous avons de nouveaux objectifs et une stratégie ambitieuse pour la protection de la biodiversité mondiale. L’Allemagne a sa propre stratégie nationale basée sur le long terme. Ce rapport nous montre ce que nous avons déjà effectué chez nous, où nous en sommes et quels sont les progrès que nous devons encore réaliser », explique le Ministre fédéral de l’Environnement, Norbert Röttgen.

 

La stratégie de 2007 contenait quelque 330 objectifs et 430 actions spécifiques. Le rapport rendu dernièrement au gouvernement fédéral dresse un premier bilan des 430 mesures, et semble indiquer que les progrès ne se font pas assez rapidement pour réaliser les 330 objectifs annoncés. Ce rapport contient 19 indicateurs, couvrant un large éventail de sujets. Par exemple, ils informent sur la protection des espèces, la protection des sols, l’écologie de l’eau et l’état des cours d’eau. Ils couvrent aussi les facteurs tels que l’excédent d’azote issu de l’agriculture.

A première vue, presque tous les indicateurs sont encore loin de leurs valeurs cibles. Cependant, le rapport présente dans l’ensemble une évaluation positive de cette stratégie, en particulier dans le cas de certains indicateurs concernant la préservation des territoires, l’utilisation des sols, l’agriculture biologique et les excédents d’azote issus de l’agriculture. Au total, sur sept indicateurs permettant d’identifier une tendance, cinq reflètent une évolution positive, et tout particulièrement l’indicateur relatif à la « sylviculture durable » permet d’espérer la réalisation de l’objectif annoncé. Dans ce cas précis, l’objectif est d’atteindre un taux de 80% de surfaces forestières possédant la certification PEFC [1] ou FSC [2], ce qui était en bonne voie en 2009, avec un taux de 73%.

 

L’état des milieux aquatiques représente pour cette stratégie le véritable problème. Aucun progrès significatif n’est enregistré dans ce domaine.

 

 

[1] PEFC signifie « Program for the Endorsement of Forest Certification Schemes », c’est-à-dire « Programme pour la Reconnaissance des Certifications Forestières ». Le système PEFC (d’origine Européenne) souhaite répondre au principe de développement durable, défini lors de la Conférence interministérielle d’Helsinki.

[2] Le FSC, « Forest Stewardship Council » est un écolabel, qui assure que la production d’une substance à base de bois a respecté des procédures censées garantir la gestion durable des forêts.

 

 

Pour en savoir plus, contacts :

[1] Rapport 2010 sur la stratégie nationale allemande pour la biodiversité téléchargeable à l’adresse suivante, en résumé ou en totalité (en allemand) : http://redirectix.bulletins-electroniques.com/0SCwj

Source :

Communiqué de presse du BMU – 17/11/2010 – http://redirectix.bulletins-electroniques.com/ep6Az

Rédacteur :

Myrina Meunier, myrina.meunier@diplomatie.gouv.frhttps://www.science-allemagne.fr/