Présentation générale

La Bavière est le deuxième Land le plus peuplé d’Allemagne et avec la plus grande superficie. A titre de comparaison, la Bavière compte plus d’habitants que la Belgique, et possède un PIB supérieur.  La coopération scientifique et universitaire bilatérale franco-bavaroise s’inscrit dans le cadre général de la construction de l’Espace européen de la recherche (ERA) et de l’Espace européen de l’enseignement supérieur (EEES). Par ailleurs, français et bavarois coopèrent dans le cadre du traité d’Aix la Chapelle, qui souligne l’importance de la coopération scientifique notamment dans les projets prioritaires 9 (coopération bilatérale de haut niveau en matière d’énergie et climat) et 10 (Création d’un réseau franco-allemand de recherche d’innovation « centre virtuel » sur l’intelligence artificielle). La coopération bilatérale scientifique et universitaire franco-bavaroise est unique, dense et de très bonne qualité. Elle peut néanmoins s’intensifier encore, tant au niveau bilatéral que dans le cadre des projets européens.

Le Ministère bavarois de l’art et de la science, finance depuis 1998 le Centre de coopération universitaire franco-bavarois (CCUFB), devenu BayFrance en 2018 et considère la coopération scientifique et universitaire avec la France, au sein de l’Europe, comme prioritaire. BayFrance est financé par le Bayerische Staatsministerium für Wissenschaft und Kunst (StMWK) et par le MEAE. La participation du MEAE (via le SST de Berlin) comprend d’une part un budget ciblé sur les projets de coopération par la recherche, et d’autre part le financement d’un poste de VIA, détaché par le SST à BayFrance. BayFrance collabore étroitement avec l’ACSU en charge de la Bavière et du Bade- Wurtemberg. La structure de coopération duale BayFrance-BCU, reconnue depuis 2003 (locaux communs, coordination des activités etc.), est considérée comme exemplaire par les autorités bavaroises comme françaises.

L'État de Bavière dispose d'un paysage scientifique et de recherche diversifié, excellent et reconnu au niveau national et international, dont le fondement est constitué par les établissements d'enseignement supérieur et les instituts de recherche extra-universitaires.

L'accent est mis sur les domaines de la mobilité, des sciences de la vie, de l'énergie, des matériaux et de la numérisation. Parallèlement, des sciences humaines et sociales fortes permettent l'interdisciplinarité et la transdisciplinarité grâce à l'interaction des disciplines.

Pour soutenir la recherche, le gouvernement a mis en place le High Tech Agenda Bayern (HTA) et le Hich tech Agenda Plus (HTA Plus). L'HTA comprend quatre programmes avec des investissements et des réformes : IA et SuperTech (600 millions d'euros), un programme de consolidation d’infrastructures déjà existantes (600 millions d'euros), une réforme de l'enseignement supérieur (400 millions d'euros) et une offensive en faveur des PME (400 millions d'euros).

Avec la HTA Plus d'un montant supplémentaire d'environ 900 millions d'euros pour les années 2021 et 2022, le gouvernement bavarois a donné une impulsion supplémentaire à la numérisation.

Le paysage scientifique et de recherche de l'État de Bavière se caractérise par une diversité particulière :

• 10 universités ou hautes écoles scientifiques publiques et plusieurs universités privées ainsi que 6 cliniques universitaires ;
• 17 universités publiques et plusieurs universités privées de sciences appliquées ou universités techniques ;
• 6 écoles d'art publiques et 2 écoles d'art privées ;
• 13 instituts ainsi que 3 établissements et un groupe de recherche de la Max-Planck-Gesellschaft (MPG) ; 2 centres et 3 instituts de la Helmholtz-Gemeinschaft Deutscher Forschungszentren (HGF) ;
• 8 instituts de la communauté scientifique Gottfried Wilhelm Leibniz (Leibniz-Gemeinschaft) ;
• 10 instituts ou parties d'instituts et 20 établissements de la société Fraunhofer (Fraunhofer) ;
• de nombreux instituts de recherche financés par le Land, comme l'Académie bavaroise des sciences, riche en traditions, et les collections publiques de sciences naturelles de Bavière.

Les établissements d'enseignement supérieur constituent le fondement du système de recherche. Comme elles forment à la fois la relève académique et scientifique, elles représentent l'unité de l'enseignement et de la recherche. Selon de nombreux classements internationaux, l'université Ludwig-Maximilian de Munich (LMU) et l'université technique de Munich (TUM) sont considérées depuis des années comme les deux meilleures universités allemandes. En 2021, les établissements d'enseignement supérieur et les cliniques universitaires disposaient d'un budget de dépenses de 7,02 milliards d'euros, soit plus de 17 % de plus qu'en 2020.

Outre les excellentes universités et hautes écoles, le site scientifique bavarois se caractérise par un paysage de recherche extra-universitaire très diversifié. La société Fraunhofer et la société Max-Planck, deux organisations de recherche allemandes de premier plan ont leur siège à Munich.