Une rencontre au sommet pour les ministres de la santé des pays du G20 à Berlin

 

Afin d’être mieux préparés face aux futures crises sanitaires, les ministres de la santé du G20, accompagnés de représentants de l’OMS et de la Banque Mondiale, ont eu l’opportunité de participer à la simulation d’une épidémie à l’échelle mondiale. L’objectif de l’exercice était de clarifier le champ de responsabilité précis de chaque acteur, de s’assurer que l’information circule rapidement et que l’aide soit mise en place au plus tôt. Elle a aussi permis de préciser quels mécanismes de contrôle étaient nécessaires, afin d’augmenter l’efficacité des flux d’information et de processus de décision.

Les systèmes de santé furent également au centre des discussions. L’épidémie d’Ebola en 2014-2015 a mis en exergue le besoin urgent de développer des systèmes de santé efficaces dans les pays les plus pauvres, afin de pouvoir contrôler les épidémies dès les premiers stades. La communauté globale doit être préparée aux situations d’urgence, et il est possible que les mesures de prévention ne soient pas suffisantes pour empêcher les maladies de se propager au-delà des frontières et des continents. Une action rapide et coordonnée est donc cruciale lors d’une telle crise.

Parmi les sujets abordés lors de la réunion, les ministres se sont notamment attardés sur les phénomènes d’antibiorésistance, qui représentent l’une des plus grandes menace pour la santé globale, et affecte aussi bien les pays industrialisés que les pays en développement. L’utilisation d’antibiotiques doit être réduite de façon significative pour pouvoir combattre efficacement l’antibiorésistance. Les membres du G20 souhaitent notamment que les antibiotiques ne soient restreints qu’à un usage thérapeutique et ne soient plus utilisés à des fins de production, comme cela peut être le cas dans l’élevage. Durant la rencontre, l’Allemagne a notamment pu présenter un rapport intermédiaire sur ses efforts dans ce domaine par le biais de la stratégie DART (Stratégie de résistance antimicrobienne allemande).

L’Allemagne est favorable à un renforcement de l’OMS, car cette organisation joue un rôle crucial lors de crises sanitaires globales. En 2017, elle versera donc 35 millions d’euros à l’OMS par le biais du ministère fédéral de la santé, et 13 millions de dollars au Fonds de réserve pour les situations d’urgence (Contingency Fund for Emergencies). Chaque année l’Allemagne met plus de 850 millions d’euros à disposition pour les problématiques de santé globale.

Sources :

Rédactrice : Laura Voisin, laura.voisin[at]diplomatie.gouv.fr – www.science-allemagne.fr