Nouvelle méthode pour identifier les substances nocives dans les aliments

Quotidiennement, la population allemande s’inquiète des éventuelles substances nocives présentes dans les aliments. Colorants, dioxine, antibiotiques et autres produits insécurisent le grand public. Pour faire face à ce sentiment d’inquiétude, Karina Weber, responsable du groupe de travail de « l’Initiative Jenaer Biochip » (JBCI) coordonne un partenariat entre les scientifiques de l’Université Friedrich-Schiller de Iéna et trois industries régionales [1], dans le but de développer une solution plus rapide, plus efficace et plus performante pour détecter la présence d’éléments nocifs dans les aliments. Jusqu’à présent, les essais effectués ont souvent recours à l’échantillonnage des produits avec des méthodes d’analyse classiques souvent très longues et coûteuses.

Dans le cadre du nouveau projet commun « QuantiSERS », une plate-forme technologique a été développée sur la base de la spectroscopie Raman (SERS [2]), une méthode non-destructive permettant de caractériser la composition moléculaire et la structure externe d’un matériau. Cette plate-forme ambitionne de combiner vitesse, spécificité et sensibilité. Au cours des trois prochaines années, cette méthode innovante permettra d’identifier les substances illégales et nocives dans les aliments.

Le financement total du projet s’élève à 2,3 millions d’euros, dont 1,5 millions en provenance du Ministère fédéral de l’enseignement et de la recherche (BMBF) dans le cadre du financement de projet « InnoProfile-Transfer ». Au-delà du développement de nouvelles technologies, cette collaboration vise le renforcement et l’élargissement du secteur industriel dans la région.

Le projet de développement de cette plate-forme se base directement sur le succès des travaux du groupe de Iéna, financé par le BMBF jusqu’en 2010, qui s’est tout particulièrement intéresser à l’utilisation des nanoparticules d’argent, considérées, avec les nanoparticules d’or, comme les substrats les plus efficaces en spectroscopie Raman SERS. L’objectif maintenant est de mettre en contact l’échantillon à examiner avec les nanoparticules d’argent, et de réaliser une analyse par spectroscopie qui permettra d’identifier les éléments nocifs présents dans l’échantillon. La détection de substances illicites en sera grandement facilitée.

 

Pour en savoir plus, contacts :

– [1] Les trois industries régionales partenaires sont :
* Analytik Jena AG, www.analytik-jena.de
* Optics Balzers Jena GmbH, www.opticsbalzers.com
* Food GmbH Jena, www.food-jena.de
– [2] Diffusion Raman exaltée par effet de surface (SERS)

 

Sources :

– « Illegale Substanzen in Lebensmitteln besser nachweisen », communiqué de presse des réseaux de compétence – 16/02/2012 – http://redirectix.bulletins-electroniques.com/NR2wD

 

Rédacteurs :

Myrina Meunier, myrina.meunier@diplomatie.gouv.fr – https://www.science-allemagne.fr