L’Attractivité de l’Allemagne pour les chercheurs : un panorama des actions mises en place

I. Introduction

 

I.1.  Un environnement globalisé

 

La compétition pour attirer les cerveaux d’autres régions du monde fait aujourd’hui partie des politiques de compétitivité des pays. La mobilité des emplois hautement qualifiés a fortement augmenté depuis 2000. Cela est particulièrement vrai dans la communauté scientifique, l’une des premières où la notion de frontières a disparu : les meilleurs chercheurs vont là où on leur propose les meilleures conditions, que ce soit en termes de rémunérations, d’équipements de recherche, de ressources humaines, d’infrastructures, de qualité de vie.

 

Il s’agit donc pour l’Allemagne de savoir se rendre suffisamment attractif pour convaincre des scientifiques que Berlin est une destination plus profitable pour eux que la Californie, ou Londres, ou Tokyo… Le gouvernement fédéral, les Länder et les grands organismes de recherche allemands (Agence allemande des moyens pour la recherche – DFG [1], Société Max Planck [2], Société Fraunhofer [3], Communauté Helmholtz [4], Communauté Leibniz [5], Fondation Alexander von Humboldt [6] et Office allemand des échanges universitaires – DAAD [7]) ont donc chacun, parfois en commun, parfois de leur côté, développé des stratégies de persuasion à destination des chercheurs. Plusieurs catégories ont été spécialement ciblées, les grands chercheurs renommés bien sûr, mais également les jeunes chercheurs, doctorants et post-docs. Moins coûteux à attirer, l’objectif est de les retenir ensuite dans le pays grâce à des programmes leur permettant d’accéder peu à peu à des postes à responsabilité.

 

I.2.  La promotion des jeunes chercheurs étrangers : quelques programmes phares

 

Les doctorants étrangers sont formés notamment dans les International Max Planck Research Schools, les International Graduate Schools de la Communauté Leibniz, et les écoles doctorales internationales de la DFG. En ce qui concerne les post-docs, les programmes de la Société Fraunhofer et de la Communauté Helmholtz sont particulièrement ouverts aux non-nationaux : en 2010, douze des 23 coordinateurs de groupe du programme Fraunhofer Attract et 10 der 18 coordinateurs de groupes de jeunes chercheurs (Nachwuchsgruppe) de la Helmholtz étaient des étrangers. La Communauté Leibniz a mis en place début 2011, en commun avec le DAAD, un Programme de fellowships Leibniz-DAAD, qui permet à des jeunes chercheurs étrangers de haut niveau d’effectuer un séjour de recherche en Allemagne au sein d’un établissement Leibniz.

 

La Société Fraunhofer soutient grâce à son programme Prof-x2 l’échange de personnel scientifique, pour plusieurs mois, entre les instituts Fraunhofer et des organismes de recherche nord-américains et asiatiques. Elle organise aussi, par son programme Fraunhofer-Sabbatical, le séjour à l’étranger de chercheurs de la Fraunhofer, pour une période pouvant aller jusqu’à six mois.

 

La Société Max Planck soutient les jeunes chercheurs étrangers qui ont effectué un séjour dans l’un des instituts Max Planck après leur retour, en les aidant à monter des groupes partenaires, liés à la Max Planck, dans leur institution d’origine. Il y avait fin 2011 58 groupes partenaires, en Amérique du sud, Asie et Europe de l’est…

 

 

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Rédaction : Elodie Parisot, Chargée de mission politique de la Recherche et Innovation

 

Sources : Service Scientifique de l’Ambassade de France à Berlin