L’impact des médias numériques sur les questions de société

Les médias sociaux et le changement climatique

Le projet « Social Media and Climate Change : Usage, Literacies, and Interventions from the Perspective of Science Education (SoMeCliCS) » se concentre sur les effets des médias sociaux dans le contexte du changement climatique. Le projet reçoit un financement de 649 700 euros et est basé à l’Institut de didactique des sciences. « Le changement climatique est un sujet pertinent pour toute didactique scientifique et est souvent abordé dans les médias sociaux », déclare le chef de projet, le Dr Alexander Büssing. Jusqu’à présent, cependant, il y a eu peu de concepts empiriquement prouvés sur la façon de préparer les étudiants à intervenir dans les médias sociaux. « La pandémie du Coronavirus a notamment montré l’importance de ces interventions pour résoudre certains problèmes sociaux », explique M. Büssing.

C´est dans ce contexte que les chercheurs du projet observent  l’utilisation des médias sociaux, les compétences requises et les moyens de promouvoir ces compétences. En plus des méthodes classiques d’analyse de la littérature et d’enquêtes, le concours d’une application permettant de suivre l’usage de son propre smartphone est prévue. Un système de suivi visuel sera utilisé pour étudier les réactions à certains contenus des médias sociaux. Des chercheurs du champs de la  didactique de la biologie (Dr Alexander Büssing et Prof. Dr Kerstin Kremer),  de la didactique de la chimie (Prof. Dr Andreas Nehring) et de la  didactique de la physique (Prof. Dr Gunnar Friege) sont impliqués dans le projet. Ils sont accompagnés dans l’emploi de ces méthodes de recherche innovantes par le centre de recherche L3S (Prof. Dr Wolfgang Nejdl). Les études se concentrent sur les jeunes d´âge scolaire ainsi que sur les étudiants.  Les enseignants sont également considérées comme des multiplicateurs possibles. Les résultats sélectionnés seront également généralisés à l’ensemble de la population. Une conférence sera organisée pour communiquer et discuter des résultats, et une anthologie sera publiée.

Numérisation et mobilité

L’utilisation croissante d’applications pour accéder aux transports publics a un impact sur les utilisateurs et  la manière d´utiliser ces services. « Cela suscite certaines  inquiétudes, en particulier sur une possible discrimination à l’encontre des groupes vulnérables de la société qui ne peuvent ou ne veulent pas utiliser de telles applications », explique le Dr Kerstin J. Schäfer (Institut de géographie économique et culturelle). De son côté, Christiane Meyer (Institut de didactique des sciences), qui dirige le projet « Transformation sociétale dans une société numérique – Sensibilisation à la participation à une transition vers une mobilité durable et inclusive », qui est financé à hauteur de 648 100 euros,  étudie le développement et la mise en œuvre de ces applications afin d’identifier les étapes du processus où la participation des citoyens est nécessaire. De plus, une enquête sera menée pour examiner plus en détail les besoins des utilisateurs, en particulier les personnes âgées et les personnes économiquement défavorisées.

« Dans le contexte de l’éducation au développement durable, il est important de sensibiliser les jeunes à cette question de la transition vers la mobilité durable », souligne M. Meyer. C’est pourquoi l’équipe du projet organise des groupes de discussion avec des jeunes ainsi que des entretiens avec des enseignants et des multiplicateurs du secteur de l’éducation. Tous ces groupes seront également réunis dans un atelier transdisciplinaire afin de discuter des bonnes solutions pour une transition vers une mobilité durable et inclusive. Les zones d’étude du projet sont Hanovre et Hambourg, où une coopération a lieu avec des partenaires de la région de Hanovre et le Centre d’innovation pour la jeunesse de Hammerbrookly. Le projet est lié au centre de recherche « TRUST Spatial Transformation – Future for City and Countryside » à LUH.

Les médias sociaux et l’État de droit

Les médias sociaux modifient le discours politique du fait que les acteurs politiques peuvent communiquer avec le public sans avoir recours aux journaux ou à la radiodiffusion. Le projet « Tribunaux sous pression : comment les médias sociaux modifient le discours politique sur l’État de droit dans les démocraties modernes », qui est financé à hauteur de 507 800 euros, traite de ce sujet. « Les populistes de droite, en particulier, ont bénéficié de l’évolution du paysage médiatique », déclare le professeur Christoph Hönnige, qui dirige le projet avec le professeur Philipp Köker (tous deux de l’Institut de sciences politiques) et le professeur Dominic Nyhuis (de l’Université de Caroline du Nord). « Les populistes peuvent communiquer leur mépris de la justice indépendante par le biais des médias sociaux d’une manière qui n’était pas possible lorsque des journalistes professionnels jouaient un rôle de médiateurs. »

La façon dont les médias sociaux sont utilisés pour saper l’État de droit est particulièrement inquiétante pour les nouvelles démocraties où les tribunaux indépendants sont considérés comme la dernière ligne de défense contre les tendances autoritaires, a-t-il déclaré. Le projet compare les audiences de la Cour suprême en Allemagne, au Royaume-Uni, en Pologne et en Estonie sur une période de dix ans. L’équipe de recherche analyse le contenu des médias imprimés ainsi que l’utilisation des médias sociaux par les acteurs politiques. À cette fin, les chercheurs utilisent la collecte de données sur le web et l’analyse de texte automatisée pour retracer systématiquement le discours constitutionnel. Les résultats sont destinés à sensibiliser les journalistes à évaluer leur dépendance vis-à-vis des médias sociaux pour leurs reportages.

Source : Université Leibniz de Hanovre

Contacter les responsables de projets :

Les médias sociaux et le changement climatique :

Dr Alexander Büssing, Institut de didactique des sciences, téléphone 0511 762-14066, courriel buessing@idn.uni-hannover.de

Transformation de la société dans une société numérique :

Christiane Meyer, Institut de didactique des sciences, téléphone 0511 762-18814, e-mail meyer@idn.uni-hannover.de

Kerstin J. Schäfer, Institut de géographie économique et culturelle, téléphone 0511 762-19403, e-mail schaefer@wigeo.uni-hannover.de

Les tribunaux sous pression :

Christoph Hönnige, Institut de sciences politiques, téléphone 0511 762-5454, courriel c.hoennige@ipw.uni-hannover.de

Dr Philipp Köker, Institut de sciences politiques, téléphone 0511 762-4917,