Mobilité durable : une étude sur le transport routier

 

Le Centre allemand de recherche aéronautique (DLR) de Stuttgart (Bade-Wurtemberg) a dévoilé le résultat de son étude [1] sur l’état de l’art, les possibilités et les promesses liés à l’introduction des propulsions alternatives dans le fret routier. En effet, de plus en plus de marchandises sont transportées par fret routier [2]. D’après les chercheurs du DLR, 20% des émissions de CO2 en Allemagne proviennent du fret, et l’Agence fédérale pour l’environnement (UBA) prévoit un doublement du volume de marchandises transportées d’ici 2030. Ces évolutions doivent être mises en perspective avec la volonté de l’Union européenne de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 80% d’ici 2050.

C’est donc dans ce contexte que le DLR, en coopération avec un cabinet de conseil néerlandais (CE Delft) et dans le cadre de travaux pour le Conseil international de mobilité propre (ICCT) [3], a étudié les véhicules de plus de 7,5 tonnes dans deux conditions : les longues distances (jusqu’à 1.000 km) et les courtes (jusqu’à 200 km). L’étude a porté sur différents scénarios (batteries, piles à combustible) et a analysé les conditions technologiques, économiques, industrielles et politiques nécessaires. Les paramètres pris en compte ont été principalement l’état de l’art dans les motorisations alternatives et les régulations européennes.

Concernant les trajets courts, les chercheurs du DLR estiment que les camions électriques présentent le plus d’avantages, tant au niveau des coûts que de la facilité d’utilisation. Cependant ils estiment qu’il ne serait pas réaliste d’utiliser des véhicules électriques pour les longues distances, étant donné la portée limitée de ces véhicules. Même s’il serait théoriquement possible de les utiliser, cela imposerait de trop nombreux investissements en termes d’infrastructures. La solution serait donc les piles à combustible, même si cela nécessiterait des conditions particulières, comme la disponibilité du carburant hydrogène.

Les chercheurs ont conclu leur étude en souhaitant les avancées nécessaires, surtout au niveau politique pour réellement favoriser les mobilités alternatives. Ils estiment cependant qu’au cours de la période 2020-2030, ces technologies deviendront compétitives par rapport aux moyens de propulsion actuels.

 

Pour en savoir plus, contacts :

– [1] Le lien vers l’étude (en anglais) : http://theicct.org/zero-emission-trucks
– Les statistiques de l’Union européenne concernant le transport routier : http://redirectix.bulletins-electroniques.com/ouPCB
– [3] Ce conseil est une association à but non lucratif financée par des fondations privées, de mécènes particulièrement : http://www.theicct.org/
– Florian Kleiner, Institut pour les nouveaux véhicules du DLR – tél. : + 49 711 6862 8120 – email : florian.kleiner@dlr.de

 

Sources :

« Emissionsfreies Elefantenrennen? – DLR-Forscher untersuchen Potenziale alternativer Antriebe im Straßengüterverkehr », communiqué de presse du DLR – 22/07/2013 – http://redirectix.bulletins-electroniques.com/bzFbC

 

Rédacteurs :

Grégory Arzatian, gregory.arzatian@diplomatie.gouv.fr – https://www.science-allemagne.fr