Quel potentiel pour l’Open Data à Berlin ?

Un rapport [1] sur les possibilités offertes par l’Open Data a été présenté par la Fondation pour la technologie de Berlin (Technologiestiftung Berlin, TSB) le 19 février 2014. Cette étude socio-économique, intitulée « L’or numérique », a été résumée par Nicolas Zimmer, président de la TSB et par Michael Hörz, journaliste et chargé de cours sur l’Open Data.

 

Le marché est évalué à 32 millions d’euros annuels pour la ville de Berlin. Ce chiffre pourrait être atteint d’ici deux à six ans suivant les politiques de mise à disposition des données qui sont suivies. La mise en oeuvre et l’ouverture des données engendrent des effets économiques, le processus se déroulant en trois phases distinctes :
– La phase de lancement, liée à une forte demande du public et à des revenus espérés par les entrepreneurs ;
– La phase de croissance, qui comprend des optimisations de l’application dans une dynamique de marché ;
– La dernière phase, baptisée « payoff », caractérisée par une forte augmentation des recettes et un effet sur l’emploi.

 

L’étude se consacre à la plate-forme collectant les données en Open Data à Berlin [2], mise en place en 2013. La TSB situe ainsi Berlin dans la phase de lancement. Le défi pour Berlin consiste donc à soutenir des mesures et des structures tendant à accélérer le processus. La plate-forme recense pour le moment environ 300 jeux de données issues de 21 départements de l’administration berlinoise. Toutefois, ce seraient les fonctionnaires eux-mêmes qui décideraient souvent du sort réservé aux données de leur branche. Le président de la TSB appelle donc à créer un cadre juridique et à sensibiliser les auteurs de données aux possibilités offertes par l’Open Data.

 

Différents applications ont été évoquées, basées sur des exemples existant dans d’autres villes, comme une application [3] permettant de trouver une école pour ses enfants en Grande-Bretagne selon différents critères, et liées aux coûts de l’immobilier dans la zone. L’étude prend également comme modèle le site de la ville de Chicago, présentant plusieurs jeux de données telles que les lieux de la criminalité depuis 2001, les itinéraires de bus, le déneigement des routes en direct. Le nom et le revenu de tous les membres de l’administration municipale et des lobbyistes y apparaissent également.

 

Pour attirer l’attention du grand public et des programmeurs sur l’Open Data, un concours de programmation a été mis en place (Hackathon). Organisé fin février 2014, il a mis en avant les ressources des services sociaux de la ville disponibles. A eux seuls, ils représentent environ 10.000 registres de données jusque-là très peu utilisés.

 

Pour en savoir plus, contacts :

– [1] Le rapport « Digitales Gold » est disponible à l’adresse suivante (en allemand) : http://redirectix.bulletins-electroniques.com/R8Rrm
– [2] Plateforme : http://daten.berlin.de
– [3] Application Locrating : http://www.locrating.com/

 

Sources :

Participation du rédacteur à la conférence de presse, le 19 février 2014 à Wikimedia Allemagne

 

Rédacteurs :

Aurélien Filiali, aurelien.filiali@diplomatie.gouv.fr – https://www.science-allemagne.fr/