Cet iceberg, connu sous le nom de A68 et qui mesure quatre fois la taille de Londres, s’était détaché de la barrière de Larsen, une barrière de glace du nord-ouest de la mer de Weddell, en juillet 2017. En se détachant, il a mis littéralement en lumière un écosystème qui était jusque-là plongé dans l’obscurité la plus profonde. D’où l’intérêt et l’urgence d’étudier ce qu’il recouvrait, avant que le contact avec la lumière du soleil ne vienne perturber cet écosystème, jusque-là totalement inconnu car recouvert par des centaines de mètres de glace depuis des milliers d’années.
L’équipe de chercheurs a embarqué pour neuf semaines à bord du brise-glace Polarstern afin d’effectuer ces relevés. Elle est guidée par un système satellitaire haute-définition lui permettant de naviguer dans la glace vers cette zone située à l’est de la péninsule antarctique. Les scientifiques vont y collecter des échantillons de fond-marin (plancton, microbes, sédiments, échantillons d’eau…) sur cette zone de près de 5.800 km2. Ils vont également effectuer une cartographie du fond à l’aide de sonars. Le tout permettra d’étudier les conséquences du changement climatique sur la vie aquatique.
Source : Ralf Röchert, Scientific expedition heads to newly exposed Antarctic ecosystem, 02/04/2019, https://idw-online.de/en/news710009
Rédacteur : Fabien Baudelet, fabien.baudelet[at]diplomatie.gouv.fr – www.science-allemagne.fr