Débat au sein du gouvernement fédéral : comment favoriser le développement de l’électromobilité ?

L’Allemagne affiche un objectif d’un million de [Widget_Twitter id= »Select_a_Twitter »] et hybrides en circulation en 2020. Les chiffres de la fin de l’année 2015 font état d’un peu plus de 30 000 véhicules purement électriques. Alors que le secteur de l’électromobilité ne parvient pas à se développer suffisamment pour tenir l’objectif affiché, le gouvernement fédéral réfléchit à une politique alternative de financement de la filière, afin de doper les ventes de voitures électriques et hybrides et développer les infrastructures de recharge.

 

Sigmar Gabriel, ministre de l’Économie et de l’Énergie, avec l’appui de Barbara Hendricks, ministre de l’Environnement, s’est positionné en faveur d’un dispositif de prime à l’achat de 5000 euros pour les particuliers et de 3000 euros pour les entreprises, tout en continuant de soutenir le déploiement des bornes de recharge. Cela représenterait un investissement de plus de 2 milliards d’euros jusqu’en 2020. Alexander Dobrindt, le ministre des Transports et des Infrastructures Numériques, Wolfgang Schäuble, le ministre des Finances, s’opposent à ce dispositif en raison notamment d’un manque de contrepartie financière à la prime d’achat. Selon eux, il est plus opportun de développer le marché de l’occasion plutôt que de se concentrer sur les acheteurs particuliers. Henning Kagermann, co-président de l’Académie allemande des Technologies (acatech), estime que la prime d’achat est la mesure la plus souhaitable pour le développement de l’électromobilité, mais qu’elle est également très chère à financer.

 

Afin de dégager un consensus sur cette question et donner une ligne directrice claire pour ne pas augmenter le retard pris dans le développement de l’électromobilité, la chancellerie prévoit un nouveau plan, dont les principaux points seraient diffusés au début du mois de février 2016. Outre la continuité du soutien à l’installation de bornes de recharge, il s’agirait d’instaurer des incitations fiscales, déjà préconisées dans une étude du cabinet de conseil Roland Berger en septembre 2015 [1] jusqu’alors laissées de côté. Celles-ci se traduiraient par l’augmentation du prix du carburant d’un centime d’euro par litre et d’une taxe appliquée aux véhicules polluants. Selon l’estimation de septembre 2015 formulée par le cabinet Roland Berger et rapportée par le Tagesspiegel, ces dispositions pourraient rapporter 500 à 600 millions d’euros de recettes par an.

 

 

Plus d’informations :

 

[1] État des lieux de l’électromobilité dans sept pays dont l’Allemagne et la France, dressé par le cabinet de conseil Roland Berger (en anglais) : http://www.rolandberger.fr/media/pdf/Roland_Berger_e_mobility_index_Q3_2015_20150911.pdf

 

Sources :

 

Rédacteur : Aurélien Gaufrès, aurelien.gaufres[at]diplomatie.gouv.fr – www.science-allemagne.fr