L’Allemagne s’ouvre à la main d’oeuvre étrangère

 

De meilleures perspectives de séjour pour les diplômés de l’enseignement supérieur allemand, un seuil de revenus abaissé pour l’autorisation d’installation illimitée pour les spécialistes hautement qualifiés, ainsi qu’une procédure d’autorisation de séjour simplifiée pour les chercheurs : le projet de loi proposé le 7 décembre 2011 par le Gouvernement fédéral pour transposer la directive de l’Union Européenne sur les personnes hautement qualifiées prévoit des simplifications considérables pour l’immigration de personnel qualifié, au-delà de la simple transposition de la directive, qui introduit avec la « Carte Bleue pour l’Union européenne » un nouveau titre de séjour.

La Ministre fédérale de l’enseignement et de la recherche, Annette Schavan, salue le projet de loi : « Nous offrons à la main d’oeuvre étrangère hautement qualifiée des conditions d’immigration et de séjour attractives, ainsi qu’une perspective intéressante pour un séjour long en Allemagne. En période de compétition mondiale pour les talents, nous voulons garder toujours plus les diplômés qui ont suivi leur formation en Allemagne ». D’après le projet de loi, les diplômés étrangers auront dans le futur un accès illimité au marché du travail au moment de leur recherche après leur diplôme. Ils pourront sans restriction rester un an en Allemagne après la fin de leurs études, pour assurer leur subsistance. La restriction temporelle en matière d’activité professionnelle, qui était jusqu’à présent de 90 jours, disparaît. L’accord de l’Agence Fédérale pour l’Emploi pour une autorisation de séjour après avoir trouvé un emploi n’est plus nécessaire. « C’est un vrai signe de bienvenue aux étudiants étrangers. Avec ce projet de loi, les études en Allemagne gagnent encore en attractivité », a déclaré Annette Schavan.

Le projet de loi revient aussi sur l’exigence de revenus pour la délivrance d’une autorisation d’installation illimitée : le seuil minimal diminue, comme le réclamait depuis longtemps le Ministère fédéral de l’enseignement et de la recherche (BMBF). Il faudra à l’avenir un revenu annuel brut de 48.000 euros pour pouvoir obtenir cette autorisation, au lieu des 66.000 actuels. La procédure de délivrance d’un titre de séjour pour les chercheurs sera également simplifiée : il ne faudra plus préciser l’objet exact du projet de recherche lors de la demande, un point qui causait souvent des problèmes aux institutions de recherche. L’Allemagne cherche ainsi avec ce projet de loi à apporter une réponse au futur manque de personnel qualifié, causé par le vieillissement du pays, auquel elle va devoir faire face.

 

Pour en savoir plus, contacts :

Sur la directive européenne : le texte de la directive est disponible au lien suivant : http://redirectix.bulletins-electroniques.com/Ugjkh ainsi que les communiqués de presse du Parlement européen sur son adoption :

 

 

Sources :

« Deutschland öffnet sich für ausländische Fachkräfte », communiqué de presse du Ministère fédéral de l’enseignement et de la recherche – 07/12/2011 – http://www.bmbf.de/press/3191.php

 

Rédacteurs :

Elodie Parisot, elodie.parisot@diplomatie.gouv.fr, – https://www.science-allemagne.fr