Projet BONITA pour promouvoir le transfert technologique dans la région de la Baltique

 

Afin de promouvoir le transfert technologique dans la région de la Baltique, le centre d’informatique et des technologies de l’information (TZI) de l’Université de Brême a coordonné le projet européen BONITA, regroupant treize universités et organisations de transfert technologique basées en Lituanie, Lettonie, Estonie, Russie, Pologne, Finlande, Suède, au Danemark et en Allemagne.

Le but de ce projet, d’une durée de 3 ans, était le développement d’un outil de certification des institutions scientifiques jugeant la qualité de leur transfert technologique vers le tissu privé. Cette norme prend le nom d’InnoSPICE et est basée sur la norme ISO 15504. La conférence de présentation des résultats a eu lieu le 24 novembre 2011 à Riga (Lettonie), ville partenaire de Brême, où a ainsi été présenté le standard de qualité mis au point pour le transfert de technologie.

Michael Boronowsky, directeur du TZI, explique qu’InnoSPICE fournit le premier outil standardisé permettant aux institutions universitaires d’examiner et d’auditer leurs processus de transfert. Généralisée aux processus de transfert, InnoSPICE est en fait une nouvelle version de SPICE (norme ISO 15504), norme européenne pour l’évaluation des processus logistiques avec un accent mis sur le développement logiciel. « A l’image de SPICE qui permet déjà de certifier tous les fournisseurs de l’industrie automobile, InnoSPICE développe une norme pour mesurer la qualité du transfert de technologies par les institutions scientifiques », espère Boronowsky. La demande est pour lui perceptible, son équipe du TZI ayant déjà effectué des évaluations dans des établissements de recherche à Liège (Belgique), Paris et Luxembourg.

Le fait que ce projet, financé à hauteur de 3 millions d’euros par l’Union européenne, puisse apporter des résultats concrets en termes de développement régional, satisfait les deux autres partenaires brêmois dans le projet, le parc technologique de l’université de Brême et l’agence locale de développement économique. « Cet outil montre un potentiel pour l’optimisation des processus dans les institutions académiques et peut ainsi contribuer à améliorer le transfert de technologies des institutions scientifiques », a conclu Barbara Slate, chef de l’unité pour l’innovation et le transfert technologique au sénat de Brême. L’outil a d’ailleurs déjà été testé à l’université de Brême et dans son parc technologique, et a conduit à la prise de mesures fortes pour améliorer la qualité de son transfert de connaissances.

Les chercheurs soutiennent que cette norme pourrait constituer un premier pas dans la certification des instituts de recherche, au même titre que les normes de qualité et fiabilité existant depuis longtemps dans l’industrie automobile et aéronautique.

 

 

Sources :

« Neuer Qualitätsstandard für Technologietransfer », dépêche idw, communiqué de presse de à l’Université de Brême – 24/11/2011 – http://idw-online.de/pages/en/news452684

 

Rédacteurs :

Charles Collet, charles.collet@diplomatie.gouv.fr – https://www.science-allemagne.fr