Le Dr. Schütte dresse un bilan très positif des perspectives budgétaires avec un montant record de 16,4 milliards d’euros consacré à l’éducation et à la recherche en 2016. Le budget du BMBF augmente ainsi de 7% par rapport à 2015. Le BMBF souhaite également mener une politique d’éducation et de formation des réfugiés avec deux paquets de mesures, débloquant pour ce faire 230 millions d’euros sur trois ans. De même, les dépenses globales en matière de recherche ont augmenté de 79,5 à 80,2 milliards d’euros de 2012 à 2013, et le nombre de brevets a augmenté de 15% entre 2000 et 2011.
La politique scientifique allemande est dotée de quatre pactes scientifiques : le pacte de l’enseignement supérieur, le pacte de qualité pour l’enseignement dans l’enseignement supérieur, l’initiative d’excellence, et le pacte pour la recherche et l’innovation. Ce dernier offre une sécurisation financière sur cinq ans aux principaux instituts de recherche non-universitaires allemands (Société Max-Planck, Société Fraunhofer, Communauté Helmholtz et Communauté Leibniz), qui, en échange, s’engagent à implémenter la stratégie scientifique allemande, notamment à stimuler le transfert de technologies et à travailler davantage avec les universités afin de créer une synergie. Les effets positifs se sont déjà fait sentir : l’effectif des centres de recherche a augmenté d’un tiers entre 2005 et 2014, les groupes de recherche doctoraux ont tendance à se structurer davantage, et le taux de citation de publications scientifiques allemandes est le cinquième à l’échelle mondiale. Le gouvernement fédéral allemand exprime en outre le désir de rendre les carrières scientifiques plus attractives, et les plans de carrière plus transparents. Ainsi, un milliard d’euros seront mobilisés sur une période de dix ans pour un plan de titularisation des chaires universitaires.
Concernant les développements de la politique de recherche, la nouvelle stratégie High-Tech [1] adoptée en septembre 2014, se poursuit, notamment dans les domaines de l’énergie (avec le projet Copernicus), les villes du futur, le développement durable, l’industrie 4.0 et la digitalisation de l’économie, et le renforcement des PME/ETI innovantes.
Enfin, le Dr. Schütte a abordé la coopération internationale en matière de science et de recherche, en se référant notamment au G7 des ministres scientifiques, qui s’est tenu à Berlin en octobre 2015 [2]. Une des priorités scientifiques de ce G7 était le futur des mers et des océans, thème central de « l’année de la science » 2016 en Allemagne, à laquelle sera consacré un budget de six millions d’euros. Il a en outre rappelé l’implémentation
• du plan d’action du BMBF, qui vise à mettre en place des synergies au niveau national, européen et international dans cinq domaines cible [3] ;
• de la stratégie « Afrique 2014-2018 » développée avec des partenaires africains dans le domaine de la santé et de l’éducation [4] ;
• de la stratégie « Chine 2015-2020 » [5].
Source : « The occasion of the New Year’s Reception for the Science Counsellors of the Foreign Embassies », Communiqué de presse du 25/01/2015 – https://www.bmbf.de/de/the-ccasion-of-the-new-year-s-reception-for-the-science-counsellors-of-the-foreign-2381.html?pk_campaign=RSS&pk_kwd=Aktuell
Rédactrice : Claire Speiser, claire.speiser[at]diplomatie.gouv.fr – www.science-allemagne.fr