Smartphone et empreinte carbone : l’Institut allemand Fraunhofer fait le bilan

Les chercheurs ont utilisé pour leur recherche le Fairphone 4 (produit par une entreprise néerlandaise qui intègre les contraintes environnementales et celles du commerce équitable tout au long de la chaîne de production) dans trois scénarios différents. Les résultats ont montré que l’empreinte carbone annuelle du Fairphone 4 pouvait être réduite de 31% s’il était utilisé pendant cinq ans au lieu de trois. Une durée d’utilisation de sept ans (y compris en incluant deux changements de batterie) permet même de réduire les émissions annuelles de 44%.

De plus, le rapport confirme l’hypothèse selon laquelle le remplacement ou la réparation des composants du téléphone réduisent considérablement l’impact environnemental, étant donné qu’une grande partie des émissions de CO2 provient de la fabrication de ces pièces. Pour faciliter la réparation, le Fairphone 4 est composé de huit  composantes au total qui peuvent être facilement remplacés par les utilisateurs (dont batterie, caméra, port de chargement, écran). Le rapport montre également que le remplacement des pièces endomagées par des piéces neuves pour réparer le téléphone est rapidement rentabilisé – à l’exception de ce que l’on appelle le « cœur » du smartphone. En effet, la réparation des composantes en vue de leur réutilisation ne présente guère d’avantage par rapport au simple remplacement : ainsi, les émissions générées par la fabrication de pièces détachées individuelles, l’emballage et l’envoi de l’appareil aux utilisateurs ou à un centre de réparation peuvent être compensées après seulement quelques semaines d’utilisation supplémentaire de l’appareil réparé.

Les chercheurs estiment la contribution totale d´un seul Fairphone4 au réchauffement climatique à 43 kilogrammes d’équivalent CO2, soit quatre kilogrammes de plus que son prédécesseur, le Fairphone 3. Cette différence s’explique principalement par les fonctionnalités étendues du nouveau modèle, ainsi que par la part plus importante du transport aérien et la crise des semi-conducteurs. Pour la première fois, le rapport a également analysé le bilan écologique des accessoires supplémentaires du téléphone, à savoir les écouteurs, les étuis de protection et un tournevis.

Source : IDW

Rédaction : Richard Harnisch

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