Le DLR agrandit une installation pour l’approvisionnement en hydrogène

Compte tenu de la disponibilité limitée des combustibles fossiles, la recherche de sources d’énergie alternatives connait une forte croissance. L’hydrogène est, en vertu de sa haute efficacité énergétique, de sa combustion sans émission de CO2 et de sa compatibilité avec des moteurs à combustion très performants, un élément très intéressant pour les fabricants de turbine. Les scientifiques de l’Institut de génie de la propulsion du Centre allemand de recherche aérospatiale (DLR) [1] (Rhénanie du Nord-Westphalie) cherchent depuis des décennies d’une part à améliorer l’efficience de la combustion des énergies fossiles tout en diminuant les émissions liées, et d’autre part des carburants alternatifs. L’objectif est de comprendre et d’optimiser le processus de combustion dans les chambres à combustion des réacteurs d’avion et des turbines à gaz stationnaires, ainsi que de transformer les résultats obtenus en produits industriels.

Une importante installation déjà disponible pour les chambres à combustion d’essais vient d’être équipée d’un réservoir à hydrogène liquide. Elle rend possible les essais des scientifiques et des partenaires industriels en conditions réelles. Elle répond également à la demande croissante de la capacité d’essai dans le domaine des carburants alternatifs. L’agrandissement de l’approvisionnement en hydrogène liquide est soutenu par le Ministère de l’innovation, de la science et de la recherche du Land de RNW dans le cadre des projets HighTech.NRW [2] avec 8,55 millions d’euros. La mise en place technique de l’installation s’effectue en partenariat avec l’entreprise Linde AG [3]. Il sera en outre étudié, avec le cluster HyCologne [4], de quelle manière l’installation peut être reliée à une station-service à hydrogène accessible au public. Cela favoriserait l’utilisation de véhicules à hydrogène dans la région de manière significative.

Les essais, dans lesquels l’hydrogène liquide a été utilisé comme composant de gaz inflammable, nécessitaient jusqu’à présent une livraison de l’hydrogène par camion-citerne. La nouvelle installation aura une capacité équivalente à 24 camions-citerne, ce qui réduira par conséquent l’émission de CO2 due à la livraison. Bien que l’hydrogène brûle sans émission de CO2, sa synthèse requière de l’énergie et libère alors du CO2 ; ce qui diminue son bilan énergétique. Les scientifiques du DLR en recherche solaire ont parallèlement démontré que la séparation de l’eau en hydrogène et en oxygène avec l’énergie solaire, pouvait avoir lieu presque sans émission de CO2.

« Avec cette installation, nous disposons désormais en RNW de l’un des dispositifs de test les plus modernes au monde pour la recherche sur les turbines à gaz pour l’énergie et l’aéronautique. Ainsi, nous sommes les mieux préparés pour l’ère de la technologie de l’hydrogène, dont nous ne sommes qu’au début. L’hydrogène jouera à l’avenir un rôle important en lien avec l’augmentation de la production d’énergies renouvelables et l’équilibre entre disponibilité et besoin », a expliqué le directeur de l’Institut, Reinhard Mönig, lors de l’inauguration le 5 juillet 2012.

Pour en savoir plus, contacts :

– [1] site internet du DLR : http://www.dlr.de
– [2] informations sur les projets HighTech.NRW : http://redirectix.bulletins-electroniques.com/vZgQe
– [3] site internet de Linde AG : http://www.linde.com
– [4] Site internet du cluster HyCologne : http://www.hycologne.de/index.php?startseite

 

Sources :

« DLR baut Infrastruktur zur Wasserstoffversorgung aus », communiqué de presse du cluster EnergieAgentur.NRW – 09/07/2012 – http://redirectix.bulletins-electroniques.com/6P06M

 

Rédacteurs :

Marie-Laetitia Catta, catta@afast-dfgwt.eu