Priorités 2019 de l’agence aérospatiale allemande DLR : transition énergétique, transport aérien propre et meilleure compréhension de l’univers

La recherche transversale sur les questions liées au numérique (intelligence artificielle, Big- et Smart-Data etc.) est un élément clé pour l’agence aérospatiale dans ses différents domaines de travail.

La recherche sur les engins aérospatiaux électriques, autonomes et connectés se voit, par exemple, fortement encouragée en 2019 avec notamment de nouvelles évolutions prévues pour le modèle « HY4 » de mini-avion à hydrogène, développé en 2016 et capable d’embarquer jusqu’à quatre passagers. Les taxis-aériens (« Unmanned Aerial Systems » -UAS) font également partie des projets de recherche en cours et un premier centre de test doit voir le jour en Europe, sous la houlette du DLR.

Du côté de la recherche spatiale, quatre nouveaux centres y étant entièrement dédiés vont voir le jour, comme à Neustrelitz pour l’institut DLR de météorologie de l’espace ou encore à Hanovre avec l’institut DLR de géodésie spatiale et capteurs sensoriels. La sonde de la NASA « InSight » qui a atterri sur mars en novembre 2018 contient à son bord le projet pilote HP3 (« Heat Flow and Physical Properties Package ») mené par le DLR, qui mesure les flux de chaleur souterrains sur cette planète.

Côté énergie, le DLR participe à la recherche de solutions alternatives à la production d’énergie carbonée, ce qui passe par la recherche de solutions de stockage. Suite à la décision politique allemande de sortir progressivement du charbon, le DLR travaille notamment sur un projet de reconversion des vieilles centrales à charbon en unités de stockage de l’électricité à l’aide d’une technologie de sels liquides. Par ailleurs, dans la région du Lausitz où se trouvent les mines à ciel ouvert de lignite, un nouvel institut pour les processus industriels pauvres en CO2 verra le jour. Y seront développées notamment des pompes à chaleur permettant de transformer l’électricité en chaleur et donc de stocker l’énergie en grande quantité.

En matière de transport, le DLR va s’équiper d’un nouveau terrain de test ultra-connecté pour véhicules autonomes en Basse-Saxe. Aux côtés du Ministère fédéral de l’économie et de l’énergie (BMWi), le DLR travaille, dans le cadre du projet PEGASUS qui se terminera en juin 2019 après trois années, sur la sécurité des véhicules autonomes.

La sécurité portuaire est également un point fort de l’année 2019 du DLR, avec le projet « AIS-Plus » permettant d’améliorer les systèmes de repérage et de positionnement des bateaux dans des conditions météorologiques difficiles et par trafic important.

Enfin, l’intelligence artificielle occupe également une place importante dans les activités du DLR, notamment appliquée à la collecte de données satellitaires sur l’observation de la terre.

Source : DLR 2019 – Forschen für Energiewende, sauberen Luftverkehr und besseres Verstehen des Universums, 14.02.2019, https://www.dlr.de/dlr/desktopdefault.aspx/tabid-10202/334_read-32150/?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+DLR_energie+%28DLR+Energie%29#/gallery/33454

Rédacteur : Fabien Baudelet, fabien.baudelet[at]diplomatie.gouv.fr – www.science-allemagne.fr