La séquence du génome de la betterave sucrière a été identifiée grâce au soutien du BMBF
Une victoire pour les chercheurs du Centre de Biotechnologies (CeBiTec) de l’Université de Bielefeld (Rhénanie du Nord – Westphalie) et de l’Institut Max-Planck pour la génétique moléculaire de Berlin. En collaborant de manière efficace, les scientifiques de ces deux organismes ont réussi à décoder la séquence du génome de la betterave à sucre. Le cas de la betterave est particulièrement intéressant car son génome est très différent des autres plantes dont le génome a déjà été décodé. Cette découverte promet donc de nouvelles connaissances sur la structure et la fonction de cette plante de la famille des chénopodiacées.
Le décodage de la séquence du génome de la betterave sucrière s’est fait par le concours du Ministère fédéral de l’enseignement et de la recherche (BMBF) qui a apporté 3 millions d’euros de subventions. Les chercheurs se sont basés sur des techniques modernes et ont ainsi obtenu 535 séquences génomiques pour les 18 chromosomes que compte la betterave à sucre, soit près d’un tiers de la taille du génome humain. “Le décodage permettra dorénavant d’avoir une amélioration génétique accélérée et ciblée plus performante, et d’obtenir des variétés de betteraves sucrières plus robustes et plus productives”, s’est enthousiasmée la Ministre fédérale de l’enseignement et de la recherche Annette Schavan.
Aujourd’hui, environ un tiers du sucre mondial est obtenu à partir de betteraves sucrières. En Europe, l’Allemagne est le principal producteur. Du côté des consommateurs elle est également en tête : la demande en sucre de l’industrie chimique et technique locale a été multipliée par cinq ces 15 dernières années par le seul développement du secteur de la production biotechnologique. Le sucre brut issu de la betterave connaît également, outre son utilisation classique comme base de l’alimentation animale, un regain d’intérêt ces derniers temps en tant que substrat renouvelable pour la production d’énergie sous forme de bioéthanol et de biogaz.
Pour en savoir plus, contacts :
– Pour plus d’informations : Département Génome de l’Université de Bielifeld : http://www.genomforschung.uni-bielefeld.de/
– Site où sont publiées les caractéristiques génétiques de la betterave sucrière : http://bvseq.molgen.mpg.de/index.shtml
– Bernd Weisshaar – Université de Bielefeld – email : bernd.weisshaar@uni-bielefeld.de
– Heinz Himmelbauer – Institut Max-Planck pour la génétique moléculaire – email : heinz.himmelbauer@crg.es
Sources :
– “Ein süßes Geheimnis ist entschlüsselt “, communiqué de presse du Ministère fédéral de l’enseignement et de la recherche (BMBF) – 17/01/2012 – http://www.bmbf.de/press/3222.php
– Site où sont publiées les caractéristiques génétiques de la betterave sucrière : http://bvseq.molgen.mpg.de/index.shtml
Rédacteurs :
Marie-Laetitia Catta, catta@afast-dfgwt.eu