BPCO : espoir de thérapie pour les patients

La Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) est une maladie pulmonaire jusqu’ici incurable. L’Organisation Mondiale de la Santé estime qu’en 2020, elle sera la troisième cause de mortalité due aux maladies dans le monde. Des chercheurs du centre Helmholtz de Munich ont cependant montré que la BPCO pouvait être traitée chez des souris modèles. Cette découverte pourrait permettre le développement d’un traitement. Les résultats de l’étude ont été publiés dans le journal « American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine ».


La BPCO est un groupe de maladies chroniques systématiques, principalement causée par le tabagisme, atteignant les bronches. Elle se traduit par une obstruction non totalement réversible de celles-ci (hypersécrétion de mucus et épaississement des parois), une destruction des parois alvéolaires, une fibrose de la paroi des voies respiratoires associée à une perte d’élasticité, et une inflammation chronique des poumons. Tout celui conduit à une diminution des débits expiratoires et aboutit le plus fréquemment à une insuffisance respiratoire. La maladie atteint principalement les personnes de plus de 40 ans.


L’équipe de Melanie Königshoff du Centre de pneumologie du Centre Helmholtz de Munich a découvert que la voie de signalisation Wnt [2] était inhibée chez les patients atteints de BPCO. Ils ont réussi à réactiver cette voie chez des souris malades et ont pu observer que l’emphysème [3] était atténué de façon significative et que le fonctionnement des poumons était amélioré. Ils ont ainsi conclu que la voie de signalisation Wnt était impliquée dans les processus de réparation des poumons et que son activation pourrait être une future approche thérapeutique pour le traitement de l’emphysème pulmonaire.


« Notre but est à présent de comprendre le mécanisme lié à la voie Wnt de façon plus précise pour pouvoir développer des approches thérapeutiques concrètes », a déclaré Melanie Königshoff.



[2] Wnt est une famille de glycoprotéines impliquées dans l’embryogénèse et l’homéostasie des tissus adultes. La voie de signalisation Wnt est aussi connue pour son rôle dans le cancer. Les protéines Wnt maintiennent l’état indifférencié des cellules souches.

[3] L’emphysème pulmonaire correspond à la dilatation des alvéoles ainsi qu’à la destruction de leurs parois.



Pour en savoir plus, contacts :

Source :

Dépêche idw, communiqué de presse du centre Helmholtz de Munich – 27/12/10 – http://idw-online.de/pages/de/news402988


Rédacteur :

Claire Cécillon, claire.cecillon@diplomatie.gouv.frhttps://www.science-allemagne.fr/