Hibernation des cellules tumorales : l’avenir de la thérapie anticancéreuse ?

 

Malgré des progrès significatifs dans la lutte contre le cancer durant les 50 dernières années, les différentes thérapies proposées ne sont pas capables de supprimer l’ensemble des cellules touchées. Le patient atteint est ainsi soumis à d’éventuelles rechutes. Les équipes de recherche de Martin Röcken, de l’Université de Tübingen (Bade-Wurtemberg), et de l’immunologue Gert Riethmüller, de l’Université de Munich (Bavière), explorent les mécanismes de défense du système immunitaire qui peuvent, dans certaines conditions, annihiler la croissance du cancer.

Ils ont en effet démontré qu’il existe un mécanisme décisif qui a la capacité de bloquer la croissance du cancer en mettant les cellules tumorales dans un état d' »hibernation ». Lorsque le système immunitaire ne peut pas détruire ces cellules, les protéines cytokines Interferon [1] et TNF [2] entrent en action. Une certaine combinaison de ces deux substances pourrait orienter les cellules cancéreuses vers un « sommeil ». Selon M. Röcken, « on ne peut probablement pas vaincre le cancer seulement en voulant le détruire, mais plutôt en le maîtrisant ».

Par la suite, des cellules « dormantes » d’animaux ont été isolées puis transplantées dans des souris immunodéficientes et saines, et les chercheurs n’ont pas observé de prolifération significative des cellules. Ce concept ouvre la voie à des thérapies permettant un rallongement de la durée de vie, tout en diminuant les effets secondaires inhérents au traitement anticancéreux.

L’Université de médecine de Tübingen est spécialisée dans les neurosciences, notamment les maladies neurodégénératives, dans le domaine de l’immunologie et son application dans les thérapies anticancéreuses, et travaille également sur les maladies infectieuses et le diabète.

[1] Les interférons (IFN) sont des protéines (glycoprotéines de la famille des cytokines). Ils sont naturellement produits par les cellules du système immunitaire, mais également par d’autres types de cellules (cellules dendritiques, mononuclées, épithéliales, etc.).

[2] La protéine du facteur de nécrose tumorale (TNF de l’anglais : tumor necrosis factor) aussi appelée cachexine ou cachectine, est une importante cytokine impliquée dans l’inflammation systémique et dans la réaction de phase aiguë.

Pour en savoir plus, contacts :

– Site internet du département de dermatologie de l’Université de Tübingen : http://www.hautklinik-tuebingen.de/
– Prof. Dr. Martin Röcken, Université de médecine de Tübingen – tél. : +49 (0)7 071 29 84 574 – email : mrocken@med.uni-tuebingen.de

Médecine

Hibernation des cellules tumorales : l’avenir de la thérapie anticancéreuse ?

http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/72227.htm

Malgré des progrès significatifs dans la lutte contre le cancer durant les 50 dernières années, les différentes thérapies proposées ne sont pas capables de supprimer l’ensemble des cellules touchées. Le patient atteint est ainsi soumis à d’éventuelles rechutes. Les équipes de recherche de Martin Röcken, de l’Université de Tübingen (Bade-Wurtemberg), et de l’immunologue Gert Riethmüller, de l’Université de Munich (Bavière), explorent les mécanismes de défense du système immunitaire qui peuvent, dans certaines conditions, annihiler la croissance du cancer.

Ils ont en effet démontré qu’il existe un mécanisme décisif qui a la capacité de bloquer la croissance du cancer en mettant les cellules tumorales dans un état d' »hibernation ». Lorsque le système immunitaire ne peut pas détruire ces cellules, les protéines cytokines Interferon [1] et TNF [2] entrent en action. Une certaine combinaison de ces deux substances pourrait orienter les cellules cancéreuses vers un « sommeil ». Selon M. Röcken, « on ne peut probablement pas vaincre le cancer seulement en voulant le détruire, mais plutôt en le maîtrisant ».

Par la suite, des cellules « dormantes » d’animaux ont été isolées puis transplantées dans des souris immunodéficientes et saines, et les chercheurs n’ont pas observé de prolifération significative des cellules. Ce concept ouvre la voie à des thérapies permettant un rallongement de la durée de vie, tout en diminuant les effets secondaires inhérents au traitement anticancéreux.

L’Université de médecine de Tübingen est spécialisée dans les neurosciences, notamment les maladies neurodégénératives, dans le domaine de l’immunologie et son application dans les thérapies anticancéreuses, et travaille également sur les maladies infectieuses et le diabète.

[1] Les interférons (IFN) sont des protéines (glycoprotéines de la famille des cytokines). Ils sont naturellement produits par les cellules du système immunitaire, mais également par d’autres types de cellules (cellules dendritiques, mononuclées, épithéliales, etc.).

[2] La protéine du facteur de nécrose tumorale (TNF de l’anglais : tumor necrosis factor) aussi appelée cachexine ou cachectine, est une importante cytokine impliquée dans l’inflammation systémique et dans la réaction de phase aiguë.

 

Pour en savoir plus, contacts :

– Site internet du département de dermatologie de l’Université de Tübingen : http://www.hautklinik-tuebingen.de/
– Prof. Dr. Martin Röcken, Université de médecine de Tübingen – tél. : +49 (0)7 071 29 84 574 – email : mrocken@med.uni-tuebingen.de

 

Sources :

– « Meilenstein in der Krebsforschung – Immunsystem treibt Krebs in Dauerschlaf », communiqué de presse de l’Université de Tübinguen – 04/02/13 – http://redirectix.bulletins-electroniques.com/G2sBd
– « Neue Strategie, um Tumore am Wachstum zu hindern », article du Tagblatt – 04/02/13 – http://redirectix.bulletins-electroniques.com/pOsT9

 

Rédacteurs :

Louis Thiebault, louis.thiebault@diplomatie.gouv.fr – https://www.science-allemagne.fr
– « Meilenstein in der Krebsforschung – Immunsystem treibt Krebs in Dauerschlaf », communiqué de presse de l’Université de Tübinguen – 04/02/13 – http://redirectix.bulletins-electroniques.com/G2sBd
– « Neue Strategie, um Tumore am Wachstum zu hindern », article du Tagblatt – 04/02/13 – http://redirectix.bulletins-electroniques.com/pOsT9

Rédacteurs :

Louis Thiebault, louis.thiebault@diplomatie.gouv.fr – https://www.science-allemagne.fr