Priorités 2020 du centre de recherche aérospatiale allemand DLR : Observation de la terre, mobilité intelligente et transformation des systèmes énergétiques

L’observation de la terre devrait occuper une place croissante dans les activités du DLR en 2020. La présidente du centre, Pascale Ehrenfreund, a ainsi rappelé l’engagement de l’Allemagne dans ce domaine lors de la dernière conférence ministérielle de l’agence spatiale européenne (ESA) avec une contribution à hauteur de 520 millions d’euros sur la période 2020-2025 pour le programme d’observation de la terre Copernicus et de 170 millions d’euros pour le programme scientifique FutureEO. En outre, l’Allemagne soutiendra également, à hauteur de 7,5 millions d’euros, une mission de petits satellites visant à améliorer les prévisions météorologiques à court et moyen terme dans la région arctique. « Au DLR, nous étudions les causes et les effets du changement climatique depuis l’espace jusqu’à la surface de l’eau. Grâce à des méthodes sophistiquées d’intelligence artificielle, nous sommes en mesure d’évaluer d’énormes quantités de données. » a souligné la présidente du DLR.

Les thèmes de la cybersécurité et de la protection des infrastructures numériques devraient être fortement renforcés au sein du centre. En 2020, le DLR apportera sa contribution au projet de cloud allemand GAIA-X. Un nouvel institut DLR dédié à la protection numérique des infrastructures a également été récemment fondé en coopération avec l’université de Darmstadt. Dans le cadre de la stratégie nationale allemande en intelligence artificielle (IA), un nouvel institut DLR dédié à ce sujet devrait être inauguré au début de l’année à Ulm (Bade-Wurtemberg).

Du côté de la recherche spatiale, la sonde Solar Orbiter de l’ESA à laquelle l’Allemagne a fortement contribuée décollera en direction du soleil le 7 février 2020. Le rover Exo Mars 2020 équipé d’une caméra panoramique stéréo (Pan Cam), d’une caméra haute résolution High-Resolution (HRC) et d’une caméra haute résolution avec un téléobjectif développées au sein du DLR devrait s’envoler pour la planète rouge à l’été 2020. Enfin le vaisseau spatial américain Orion, équipé d’un module de service européen (ESM) développé principalement en Allemagne, devrait s’envoler vers la lune à la fin de l’année.

Dans le domaine de la mobilité durable et intelligente, le DLR intensifiera la recherche sur les carburants synthétiques et les systèmes de propulsion alternatifs en 2020. Le DLR travaillera également au développement d’un véhicule autonome dans le cadre du projet U-Shift. De plus, le DLR dispose, depuis janvier 2020, d’un champ d’essai. Située en Basse-Saxe, cette infrastructure permettra de développer la recherche sur la conduite automatisée en trafic routier réel ainsi que de tester les mécanismes de sécurité associés à ces techniques.

La recherche en aéronautique sera renforcée grâce à l’acquisition d’un nouvel avion de recherche ISTAR (In-flight Systems and Technology Airborne Research). Ce « simulateur de vol » permettra de tester de nouvelles configurations d’avions écologiques dans des conditions réalistes.

Dans le cadre du projet HySeas III, le DLR participera également à la mise au point du premier ferry de haute mer au monde alimenté par des piles à combustible.

Enfin dans le domaine de l’énergie, le DLR prévoit d’intensifier ses recherches dans le domaine de l’hydrogène et du stockage de chaleur. En 2020, un nouvel institut dédié au développement de procédés industriels à faible teneur en CO2 sera inauguré. Il se concentrera sur la recherche en matière de décarbonisation des processus à forte intensité énergétique, par exemple dans les industries sidérurgique, chimique et du ciment.

Sources :
Communiqué de presse DLR :
https://www.dlr.de/content/de/artikel/news/2020/01/20200130_dlr-jahrespressekonferenz.html

Rédacteur :
Lisa Lacroix, lisa.lacroix[at]diplomatie.gouv.fr www.science-allemagne.fr