Nouvelle initiative de recherche pour « l’hydrogène du vent »

 

Le 7 décembre 2011, le DLR (Centre allemand de recherche aérospatiale) a lancé conjointement avec différents partenaires [1] de la recherche et de l’industrie une nouvelle initiative de recherche dénommée « Performing Energy – Bündnis für Windwasserstoff »(Créer l’énergie – Alliance pour l’hydrogène du vent).

La technologie « hydrogène du vent », aussi appelée « power to gas » [2] en Allemagne, consiste à utiliser les pics de production éolienne pour alimenter un système d’électrolyse permettant de produire de l’hydrogène. Selon les experts, cette technologie de stockage chimique de l’énergie représenterait le plus grand potentiel de stockage de l’énergie en Allemagne (loin devant le potentiel estimé des batteries de voitures électriques et des stations de pompage-turbinage). Après l’inauguration de la première centrale hybride à Prenzlau près de Berlin en octobre 2011 [3], le DLR et ses partenaires veulent pousser la démonstration à plus grande échelle et évaluer le potentiel technique et économique de l’hydrogène du vent, notamment par le développement de l’électrolyse polymère.

Trois projets de démonstration vont être développés en Brandebourg et en Schleswig-Holstein pour évaluer les points suivants : la production d’hydrogène à grande échelle, son stockage dans le réseau gazier et la re-production d’électricité, c’est-à-dire l’utilisation de l’hydrogène pour produire de l’électricité dans des turbines à gaz ou pour les piles à combustibles. Ceci implique la recherche de solutions de stockage de l’hydrogène dans des mines de sel. Le DLR participera aux trois projets, notamment pour travailler à l’amélioration des revêtements d’électrodes pour l’électrolyse alcaline (département de techniques thermodynamiques) ainsi qu’au développement des électrolyses polymères. Ces recherches devraient permettre de produire de l’hydrogène de manière constante malgré la fluctuation de la production d’origine éolienne ainsi que de baisser les coûts en évitant d’utiliser du titane coûteux pour les électrodes. Le Département « analyse de système » du DLR évaluera les choix stratégiques quant à la localisation des installations.

[1] Les partenaires du projet « Performing Energy – Bündnis für Windwasserstoff » sont les suivants : l’Université technique de Brandebourg, l’Association de protection de l’environnement Deutsche Umwelthilfe e.V., l’Institut Fraunhofer des systèmes énergétiques solaires (ISE) de Fribourg et les entreprises ENERTRAG AG, GASAG Berliner Gaswerke AG, DBI Gas- und Umwelttechnik GmbH, hySOLUTIONS GmbH, Linde AG, NOW GmbH Nationale Organisation Wasserstoff- und Brennstoffzellentechnologie, Siemens AG – secteur industrie et secteur énergie, Total Deutschland GmbH, Vattenfall Europe Innovation GmbH ainsi que Vattenfall Europe Windkraft GmbH.

Il est à noter que trois d’entre eux sont aussi partenaires du projet de centrale hybride de Prenzlau [3], conduit par Enertrag: Vattenfall et Total.

 

Pour en savoir plus, contacts :

– [2] Pour en savoir plus sur la production combinée d’électricité et de gaz voir : « E=CH4 : l’équation qui permet de stocker l’énergie » – BE Allemagne 529 – 10/06/2011 – http://redirectix.bulletins-electroniques.com/uL8CR
– [3] Voir notre article à ce sujet : « Inauguration de la centrale hybride de Prenzlau » – BE Allemagne 545 – 28/10/2011 – http://redirectix.bulletins-electroniques.com/tTxzn
– Prof. Johann-Dietrich Wörner, Président du comité directeur du DLR – tél. : +49 2203 601-4201

 

Sources :

« Wasserstoff mit überschüssiger Windenergie produzieren », Communiqué de presse du DLR – 07/12/2011 – http://redirectix.bulletins-electroniques.com/zZVso

 

Rédacteurs :

Edith Chezel, edith.chezel@diplomatie.gouv.fr – https://www.science-allemagne.fr