Phase de test d’un procédé permettant de réduire le rejet des agents contrastants utilisés lors d’examens radiologiques
© Michael Reifenrath
Les eaux de surface et souterraines contiennent de très nombreuses molécules issues de la médecine humaine et animale telles que les antibiotiques, les hormones, les antidépresseurs, les antidouleurs, les antihypertenseurs et les agents contrastants. Pour ces derniers, aucune toxicité n’a encore été démontrée sur la santé humaine ou l’environnement. Cependant, la longévité de ces molécules explique leur persistance dans l’ensemble du cycle de l’eau, y compris l’eau potable, traitée. Par exemple, en Allemagne, 500 tonnes d’agents contrastants sont utilisées et en grande partie rejetées dans les eaux usées.
Le but du projet est de s’attaquer à la source du problème en limitant les rejets des agents contrastants dans les eaux usées. Pour y parvenir, les patients vont être directement impliqués et lors d’une phase de test qui se déroulera de juillet à septembre, ils seront appelés à utiliser des poches urinaires. La présence d’une molécule à l’intérieur des poches permettra la solidification des urines. Les poches urinaires pourront ensuite être jetées à la poubelle et rejoindre le circuit des déchets ménagers.
Le projet est financé par la fondation allemande pour l’environnement (DBU) à hauteur de 300 000 euros. Il sera mis en place à Mühleim (Rhénanie du Nord-Westphalie) et impliquera l’ensemble du corps médical (hôpitaux, centre médicaux, centres radiologiques, etc.) qui accompagnera les patients dans cette phase expérimentale. Ce projet aura valeur d’exemple et permettra d’établir l’impact et l’acceptabilité de ce procédé par les patients et la population en général.
Source : “Nach dem Röntgen Ruhr schützen”, communiqué du DBU, 02/03/2017 – https://www.dbu.de/123artikel37102_2442.html
Rédacteur : Luc Massat, luc.massat[at]diplomatie.gouv.fr – www.science-allemagne.fr