Un consortium contre les biofilms

Un nouveau projet financé par le Ministère fédéral de l’enseignement et de la recherche (BMBF) et l’entreprise française Sanofi cherche à identifier des substances capables de détruire les biofilms. Chacune des deux organisations mettra à disposition 3,6 millions d’euros pour les trois ans à venir. Les partenaires impliqués dans le projet sont l’Institut Helmholtz de recherche pharmaceutique de la Sarre (HIPS, Sarrebruck, Sarre), le Centre Helmholtz d’infectiologie (HZI, Brunswick, Basse-Saxe), l’Université Leibniz de Hanovre (LUH, Hanovre, Basse-Saxe), l’Institut Fraunhofer de médecine expérimentale et de toxicologie (ITEM, Hanovre) et Twincore, le Centre d’infectiologie expérimentale et clinique (Hanovre).

 

Les biofilms, composés de divers types de bactéries et d’une matrice additive protectrice, sont sources de problèmes médicaux graves : ils sont souvent composés de bactéries dangereuses (pseudomonades, staphylocoques…) et protègent en général celles-ci du système immunitaire et des antibiotiques. Ils causent fréquemment le remplacement des prothèses articulaires et des valvules cardiaques artificielles. Dans ce cas, le risque est considérable pour les patients et le coût élevé. De graves maladies telles que l’endocardite, la mucoviscidose ou la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO), dans lesquels les biofilms jouent un rôle déterminant, sont souvent mortelles. En Allemagne, environ 100.000 infections par an sont liées à la présence de biofilms.

 

Au cours du projet, les bibliothèques de microorganismes et de molécules du HZI et de Sanofi seront passées au crible : « Nous avons développé un test systématique grâce auquel nous pouvons tester sur des Pseudomonades [1], de manière qualitative et quantitative, la capacité potentielle des substances à inhiber les biofilms » explique Susanne Häußler, Chef de groupe au HZI et à Twincore. Ce criblage moléculaire sera effectué grâce à un microscope automatique confocal. L’élimination des biofilms sera aussi testée dans les souris. « C’est la combinaison de la méthode de criblage et du modèle de souris qui rend le projet très prometteur car ces deux aspects n’étaient jusqu’à présent pas disponibles », ajoute-t-elle.

 

Pour en savoir plus, contacts :

[1] Les Pseudomonades sont un groupe de bactéries. Pour plus d’informations, voir la page Wikipédia à ce sujet : http://fr.wikipedia.org/wiki/Pseudomonade

 

Sources :

« Kampf den Biofilmen », communiqué de presse de BioTOP – 22/02/2012 – http://redirectix.bulletins-electroniques.com/i1lh0

 

Rédacteurs :

Claire Cécillon, claire.cecillon@diplomatie.gouv.fr – https://www.science-allemagne.fr