Nouvelle loi sur le don d’organes en Allemagne

Pour les personnes en attente d’un organe de donneur ( 900 personnes meurent chaque année en Allemagne par manque d’organe disponible) c´est  peut-être une déception. Le Bundestag s’est prononcé contre la solution de don automatique en l’absence de refus explicite du donneur telle que présentée par le ministre de la Santé Jens Spahn et du politicien SPD Karl Lauterbach Cette procédure aurait peut-être permis d’augmenter considérablement le nombre de greffes en Allemagne, comme dans d’autres pays européens auparavant. Cependant, les opposants à cette mesure radicale ont finalement eu les meilleurs arguments dans un débat dont l’issue a été totalement ouverte jusqu’à la fin.

Il y a cependant matière à espérer. Car même avec une réforme modérée du don d’organes, beaucoup de choses vont changer. A l’avenir, la volonté de faire un don sera documentée dans un registre central auquel les citoyens auront accès. La transplantation ne dépendra plus du cas idéal d’un donneur potentiel porteur d’une carte de donneur d’organes en papier après sa mort. A l’avenir, les médecins et les employés de l’administration publique encourageront les personnes en Allemagne à s’y inscrire – qu’elles soient d’accord ou non avec le principe du  don.

En outre, les parties décisives d’une autre loi entreront en vigueur cette année. Le projet du ministre de la Santé, M. Spahn, a déjà été adopté en février 2019. La « loi sur le don d’organes » (GZSO) améliore les conditions des hôpitaux où les transplantations ont lieu, augmente la rémunération pour le prélèvement et le transport, intensifie la communication. Ce sont tous des points que les experts ont identifiés- en plus de la documentation de la volonté de faire un don – comme étant la raison du faible nombre de transplantations. Et si la situation en Allemagne ne s’améliore pas, la question de la résolution des objections peut être remise à l’ordre du jour à tout moment. Les députés pourraient même changer d’avis lors d´une prochaine législation.

Source : Benjamin Konietzny, journaliste parlementaire pour ntv.de

Rédaction : Marie de Chalup, Service Scientifique, Ambassade de France à Berlin