Sommet mondial de la santé 2022 à Berlin du 16 au 18 octobre: 60 sessions – 100 nations – 300 orateurs – 6 000 participants  

Le Sommet mondial de la santé 2022 est placé sous le haut patronage d’Olaf Scholz, Chancelier de la République fédérale d’Allemagne, d’Emmanuel Macron, Président de la République française et de Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Il a été fondé en 2009 à l’occasion du 300e anniversaire de l’hôpital de la Charité de Berlin. C’ est le seul forum stratégique international pour la santé mondiale. Il rassemble des acteurs de la politique, de la science, du secteur privé et de la société civile du monde entier pour définir l’agenda d’un avenir plus sain en lançant des solutions innovantes pour une meilleure santé et un meilleur bien-être pour tous.

Le Sommet mondial de la santé renforce la collaboration et le dialogue ouvert guidé par la science, favorise la santé mondiale en tant que question politique essentielle et encourage le débat sur la santé mondiale dans l’esprit des objectifs de développement durable des Nations unies : SDG 17 « Partenariat pour les objectifs »

 

Le Sommet mondial de la santé 2022 aura pour thème « Faire le choix de la santé » avec une réflexion sur les sujets les plus pressants, notamment :

  • L’investissement pour la santé et le bien-être
  • Changement climatique et santé planétaire
  • L’architecture pour la préparation aux pandémies
  • La transformation numérique au service de la santé
  • Systèmes alimentaires pour la santé
  • Résilience et équité des systèmes de santé
  • La santé mondiale pour la paix

 

  • Investissement pour la santé et le bien-être

L’urgence d’investir de manière durable et équitable dans la santé et le bien-être s’avère plus importante que jamais compte tenu des défis mondiaux actuels qui se croisent. Des discussions approfondies ont eu lieu sur la nécessité d’accroître les investissements dans la santé, notamment à la suite de l’impact de la pandémie de COVID19 ; les institutions financières sont plus engagées et plusieurs nouveaux instruments financiers ont été proposés. Les institutions financières sont plus engagées et plusieurs nouveaux instruments financiers ont été proposés. Si l’on constate une évolution vers des investissements responsables de la part des investisseurs privés et institutionnels, notamment en ce qui concerne l’impact sur le climat, il reste encore beaucoup à faire pour que les grands flux financiers soutiennent la santé, améliorent l’impact des acteurs économiques sur la santé et élargissent l’approche ESG pour y inclure des considérations sanitaires. Les groupes de personnes vulnérables et marginalisées étant particulièrement touchés, les investissements ciblés sur la santé et ses déterminants jouent également un rôle crucial pour l’équité en matière de santé.

 

  • Changement climatique et santé planétaire

Le changement climatique est la plus grande menace pour la santé mondiale. Des millions de personnes sont victimes de vagues de chaleur, de sécheresses, d’inondations et de tempêtes, de la faim et de la propagation de maladies infectieuses, de l’élévation du niveau des mers et des migrations et instabilités politiques qui en résultent. Nous constatons que de nouvelles inégalités sanitaires importantes apparaissent en conséquence. Pour changer de cap, il faut adopter de nouvelles approches audacieuses en matière d’élaboration des politiques, de recherche et de commerce. Un défi sans précédent exige une réponse sans précédent. De nouvelles coalitions se forment entre les défenseurs et les militants de la santé et du climat, et des organisations internationales telles que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) rassemblent les preuves et créent des alliances pour placer ce programme au centre de l’action sanitaire mondiale. De nouvelles voies de transformation dans le secteur de la santé et au-delà, tant au niveau local que mondial, doivent être développées. L’une de ces voies consiste, pour les pays et les systèmes de santé, à fixer l’objectif d’une émission nette de carbone nulle dans les systèmes de santé et à aider les pays à faible et moyen revenu à décarboniser leurs systèmes tout en développant les soins de santé universels et les soins de santé primaires. Une autre voie consiste à ce que la communauté de la santé publique intègre pleinement l’agenda de la santé planétaire.

 

  • Architecture pour la préparation aux pandémies

Malgré les efforts considérables investis dans la préparation mondiale à la pandémie au cours des deux dernières décennies, la pandémie de COVID-19 a souligné la nécessité d’être mieux préparé à identifier et à répondre aux nouvelles menaces pandémiques et épidémiques. Plusieurs groupes d’experts et commissions de haut niveau ont recommandé d’améliorer l’architecture mondiale de la santé publique, tandis que le G7 et le G20 ont inscrit la préparation à la pandémie en bonne place à leur ordre du jour.  Un défi majeur, tant au niveau mondial qu’au niveau national, consiste à mettre en place une surveillance plus forte et plus intelligente, notamment pour la détection rapide des agents pathogènes inconnus, associée à des capacités de prise de décision et de réponse efficaces. Une réalité fondamentale est qu’une meilleure intelligence des pandémies et des épidémies exige que tous les pays soient mieux préparés et capables de collaborer efficacement les uns avec les autres. Pour cela, les aspects structurels sont importants, comme les cadres juridiques internationaux, les mécanismes de financement, l’amélioration de la collaboration multisectorielle et le renforcement des organisations mondiales de santé publique existantes, notamment l’Organisation mondiale de la santé.

 

  • Transformation numérique de la santé

La transformation numérique de la santé progresse à grande vitesse. Les technologies numériques représentent aujourd’hui une composante essentielle sur la voie de la connaissance de la santé, des systèmes de santé durables et de la couverture sanitaire universelle. Des changements fondamentaux sont actuellement en cours dans le domaine de la santé en ce qui concerne la manière dont les soins médicaux sont dispensés et dont les informations sont obtenues et diffusées. Les stratégies « Digital Health First » se développent rapidement, car de nombreuses grandes entreprises technologiques entrent dans l’arène de la santé. Le rôle des grandes plateformes technologiques en matière d’informations sanitaires fiables a été mis en évidence pendant la pandémie de COVID-19 et les infodémies sont devenues une menace majeure pour la santé. Ces développements ont conduit à de nouvelles formes de coopération entre les organisations internationales et l’industrie technologique au niveau mondial. Cependant, dans de nombreux pays, des investissements importants dans les infrastructures sanitaires et numériques sont nécessaires et l’environnement réglementaire est faible. L’extraction de données et la perte de souveraineté numérique suscitent des inquiétudes. Les pays ont besoin de stratégies de santé numérique solides qui intègrent le leadership, les ressources financières, organisationnelles, humaines et technologiques, ainsi que le soutien nécessaire pour surmonter les principaux obstacles auxquels ils sont confrontés.

 

  • Systèmes alimentaires et santé

Les systèmes alimentaires nous rendent malades, entraînent des changements climatiques et compromettent la santé des écosystèmes. L’alimentation est au cœur de la santé humaine, des écosystèmes et des animaux. Le programme est vaste : nous devons changer notre façon de penser, de produire, de distribuer, de consommer, d’éliminer et de valoriser les aliments, pour obtenir de meilleurs résultats en matière de santé. Il existe cinq voies interconnectées et interdépendantes : les régimes alimentaires malsains et l’insécurité alimentaire ; les agents pathogènes zoonotiques et la résistance antimicrobienne ; les aliments dangereux et frelatés ; la contamination et la dégradation de l’environnement et les risques professionnels. Nous avons besoin d’une transformation des systèmes pour faire évoluer les systèmes alimentaires vers la fourniture de régimes alimentaires sains et durables pour tous. Si les systèmes alimentaires sont transformés, ils peuvent devenir une force motrice puissante pour mettre fin à la faim, à l’insécurité alimentaire et à la malnutrition sous toutes ses formes. Le paquet d’actions comprend la taxation des options malsaines et la subvention des options saines, la protection des enfants contre le marketing nuisible des aliments et des boissons, la garantie d’un étiquetage nutritionnel clair et précis, la réduction des niveaux de sel, de sucres et de graisses nocives dans les aliments et les boissons transformés, l’enrichissement des aliments de base par l’ajout de vitamines et de minéraux, la garantie que des aliments nutritifs pour des régimes plus sains sont servis ou vendus dans les écoles, les hôpitaux et d’autres lieux publics, l’amélioration de la surveillance et de la réponse aux maladies d’origine alimentaire et l’évaluation et le renforcement des systèmes nationaux de contrôle alimentaire.

 

  • Résilience et équité des systèmes de santé

La résilience des systèmes de santé et l’équité en matière de santé sont deux éléments essentiels pour une réponse efficace et efficiente à des crises telles que celle du COVID-19. Si un système de santé n’est pas en mesure de résister aux pressions exercées par un choc, il peut cesser de fonctionner ou s’effondrer, laissant en particulier les plus vulnérables en danger. Il est donc urgent de s’engager au niveau mondial et national à progresser durablement vers la couverture sanitaire universelle et la sécurité sanitaire, tout en s’engageant à respecter l’équité. Cela nécessite une approche intégrée de la construction et de la reconstruction des systèmes de santé qui répondent aux besoins de la population, avant, pendant et après les urgences de santé publique. Il faut s’adapter aux changements à long terme, apprendre en permanence, assurer les fonctions essentielles de santé publique, renforcer la santé primaire, gérer les risques d’urgence et faire participer l’ensemble de la société. L’OMS a publié sept recommandations de politique générale sur la mise en place de systèmes de santé résilients fondés sur les soins de santé primaires. Le suivi des inégalités en matière de santé effectué par l’OMS fournit une base factuelle pour les politiques, programmes et pratiques axés sur l’équité visant à combler les écarts existants.

 

  • La santé mondiale pour la paix

Le monde connaît le plus grand nombre de conflits depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale ; selon les Nations Unies, deux milliards de personnes, soit un quart de la population mondiale, vivent aujourd’hui dans des zones touchées par des conflits. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a réagi en lançant l’Initiative mondiale pour la santé au service de la paix (GHPI), qui vise à positionner la santé comme un facteur de paix et l’OMS comme un acteur qui contribue à maintenir la paix grâce à des interventions sanitaires qui tiennent compte des conflits et produisent des résultats en matière de paix dans les zones touchées par les conflits. Le GHPI encourage et soutient l’élaboration de programmes de santé qui tiennent compte de la dynamique de la paix et des conflits et qui, dans la mesure du possible, contribuent aux résultats de la paix. Sur la base du principe « Do no harm » (ne pas nuire), il vise à concevoir des interventions qui tiennent compte de la dynamique, des moteurs et des acteurs du conflit et cherche des moyens de contribuer aux résultats de la paix tout en poursuivant des objectifs de santé. Elle comprend la santé mentale et le soutien psychosocial, le dialogue communautaire et les initiatives de promotion de la santé inclusives. Les interventions sanitaires peuvent faire une réelle différence, elles peuvent servir de point de départ pour rassembler les gens. Elles contribuent également à permettre et à renforcer le dialogue, la participation, l’inclusion et l’instauration de la confiance.

 

Source : Communiqués du WHS

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