Un logiciel d’apprentissage pour rendre les robots plus autonomes

Les robots sont amenés à être de plus en plus autonomes dans les environnements de travail en compagnie des humains, pour saisir les objets, soulever des masses ou visser de manière répétitive. Le Centre d’innovation en robotique du Centre allemand de recherche en intelligence artificielle (DFKI) et l’Université de Brême ont développé des méthodes de manipulation à un et deux bras, ainsi qu’un logiciel d’apprentissage pour permettre aux robots d’imiter les comportements humains.

Les robots sont assignés à des tâches toujours plus complexes : par exemple, ils doivent être autonomes pour construire des infrastructures sur d’autres planètes. Cela suppose que les robots puissent exécuter les mêmes actions que les humains, dans des environnements inaccessibles aux humains.

Afin de pouvoir imiter les comportements humains plus complexes, le DFKI, en partenariat avec l’Université de Brême a mis au point un système de commandes pour des manipulations à un et deux bras, qui fonctionnent quelle que soit la configuration du robot, humanoïde ou autre. Avec ce nouveau système, les robots pourraient également réagir à des situations inattendues de manière fluide, sans intervention humaine. De plus, le système peut évoluer grâce à l’analyse de comportement humain, dans des situations spécifiques, réalisée par un logiciel d’apprentissage.

Une gamme de routines d’actions de base est déjà intégrée dans le fonctionnement du robot. En fonction de la situation de la tâche à accomplir, le robot sélectionne une routine d’action et un comportement adapté. S’il ne parvient pas à se sortir d’une situation compliquée, le système utilise alors le logiciel d’apprentissage. Les concepteurs effectuent au préalable les mouvements qui permettent au robot de sortir d’une impasse, lesquels sont capturés par une caméra. Le logiciel segmente ensuite chaque geste entre différents points, ce qui permet de reproduire le mouvement par simulation. Ces nouveaux mouvements sont ensuite transférés aux robots qui intègrent une nouvelle routine d’actions dans leur répertoire.

Le logiciel d’apprentissage a été testé sur différents robots appartenant au DFKI, dont le bras robotisé COMPI ; l’humanoïde femme AILA ou encore le robot de course à six pattes Mantis.

Le projet de recherche intitulé BesMan (« Behaviours for Mobile Manipulation“) a été financé à hauteur d’environ 3,8 millions d’euros par l’agence spatiale du centre allemand de recherche aérospatial (DLR) et le ministère de l’Économie et de l’Énergie (BMWi) pendant quatre ans. Il s’est terminé le 31 juillet 2016.

 

Plus d’informations :

Site d’informations du réseau ELIXIR : www.elixir-europe.org/

Source : « Damit der Datenfluss nicht ins Stocken gerät », communiqué de presse du BMBF, 18/07/2016 – https://www.bmbf.de/de/damit-der-datenfluss-nicht-ins-stocken-geraet-3250.html

Rédacteur : Aurélien Gaufrès, aurelien.gaufres[at]diplomatie.gouv.fr – www.science-allemagne.fr